Hamilton est surtout connue pour son secteur industriel. Le paysage qui se profile à l’horizon lorsque l’on emprunte le pont sur la baie en direction de la région du Niagara contribue fortement à cette image d’une ville où c’est dans le vacarme et la poussière des usines que l’on gagne sa vie.

Cependant, Hamilton est aussi une ville de sciences, de technologie, de recherche et de développement. Beaucoup moins visibles que les installations portuaires, les laboratoires et centres de recherche de la troisième plus grande municipalité de l’Ontario n’en sont pas moins une partie importante de sa dynamique économique et sociale.

Prenons l’exemple des services hospitaliers Hamilton Health Sciences (HHS) qui, en 2018, occupait le troisième rang des hôpitaux de recherche au Canada selon le Research Infosource Inc. Le classement s’est fait sur des données de 2017 et révélait que HHS avait généré 207 millions $ en revenus de recherche.

Cette même source attribuait à l’Université McMaster la première place parmi les universités quant à l’importance des revenus attribués à la recherche. Qui plus est, selon le Times Higher Education, un mensuel spécialisé dans le domaine des études supérieures, l’école de médecine de l’Université McMaster se classait au 2e rang au Canada et au 23e rang mondial.

L’Université McMaster se distingue aussi avec son réacteur de recherche permettant des études dont les applications touchent aux domaines de l’énergie, de l’industrie, des soins médicaux, de l’agriculture, etc. D’autres équipements de pointe entourent ce réacteur : un cyclotron (type d’accélérateur de particules), un laboratoire de 3000 mètres carrés spécialisé dans la manipulation de matériel radioactif, un centre de recherche sur les systèmes nucléaires avancés, etc.

Toujours dans le domaine des études supérieures, le collège Mohawk peut se targuer de posséder un des bâtiments les plus avancés au plan environnemental. Ouvert en septembre de l’année dernière, le Centre Joyce pour le partenariat et l’innovation constitue le plus grand édifice institutionnel au Canada sans émission de carbone. L’énergie solaire, la géothermie, l’utilisation de l’eau de pluie, etc., assure à ce bâtiment de 96 000 pieds carrés un impact aussi minime que possible sur l’environnement. Dans cet espace des plus créatifs de par sa conception se trouvent maints laboratoires aux champs d’étude variés : physique, sécurité cybernétique, énergies renouvelables, aviation, etc.

Un autre bâtiment aux caractéristiques environnementales étonnantes est le laboratoire et centre de contrôle des opérations du traitement des eaux de la Ville de Hamilton. L’endroit a été conçu pour consommer aussi peu d’énergie que possible avec son isolation et ses fenêtres conçues à cet effet, un système d’éclairage performant et autres installations sophistiquées. Quant à sa raison d’être, elle est essentielle pour assurer le bien-être des résidents de Hamilton : l’eau circulant dans le système d’aqueduc et d’égout de la municipalité requière d’être testée en de nombreux points de la ville à tous les jours et c’est à ce laboratoire que sont acheminés les échantillons. Une batterie de tests des plus avancés y sont conduits avec des équipements de pointe ayant pour fonction de détecter toute bactérie ou résidu toxique pouvant se trouver dans l’eau.

Il ne s’agit là que de quelques exemples de l’importance des sciences à Hamilton, un secteur qui emploie des milliers de personnes et assure à la ville une place de choix au palmarès des centres névralgiques en recherche et développement.

PHOTO : Le laboratoire et centre de contrôle des opérations du traitement des eaux de la Ville de Hamilton accueillait les visiteurs à l’occasion des journées Portes ouvertes 2019.