Dans son éventail de programmes, le Centre francophone Hamilton compte depuis plusieurs années un club de lecture. La pandémie ayant forcé la fermeture des bibliothèques, les participants aux rencontres mensuelles du club ont dû changer leurs habitudes : au lieu de baser leurs échanges sur la lecture d’une œuvre en particulier mise à leur disposition par la bibliothèque centrale, chacun commente et analyse ses lectures personnelles.
Ainsi, lors de la réunion du 7 mai dernier, c’est un panorama littéraire fort diversifié qui a nourri la discussion des dix bibliophiles qui se sont réunis par le biais de Zoom, la plateforme web rendue quasi indispensable par la pandémie. Après avoir échangé quelques nouvelles relatives à l’actualité culturelle, les participants ont tour à tour résumé leur lecture du mois.
Le club de lecture n’impose pas les romans et le premier ouvrage commenté, Laterna magica, est l’autobiographie du réalisateur suédois Ingmar Bergman. Discerner le fil conducteur entre son enfance difficile et son style cinématographique a vite monopolisé la conversation autour du livre.
Ce ne fut pas – loin de là – le seul bouquin à caractère historique à être abordé au cours de la soirée. La détresse et l’enchantement, autobiographie de la romancière Gabrielle Roy, a conduit les participants à la rencontre à commenter certains autres de ses écrits intimistes. Un art de vivre par temps de catastrophe de Dany Laferrière, un essai ponctué d’anecdotes personnelles, a par contre déçu une lectrice. Une autre participante a évoqué les écrits de l’anthropologue Serge Bouchard sur les femmes qui se sont illustrées dans l’histoire de l’Amérique.
L’enfant noir, une des œuvres fondatrices de la littérature africaine contemporaine, a été abordée. Un récit publié en 2013 et plus près de la réalité sociale de plusieurs Canadiens, C’est le cœur qui meurt en dernier, de Robert Lalonde, a aussi été commenté.
Les classiques n’étaient pas non plus absents de la soirée alors que Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, a alimenté la discussion autant pour ses caractéristiques littéraires que pour les thèmes qui y sont développés en filigrane, tels l’amour et l’affirmation de soi.
Le club de lecture, comme le reste de la société, vit au rythme de circonstances exceptionnelles qui imposent une adaptation constante. La prochaine rencontre virtuelle est prévue pour le 6 juin à 13 h mais ceux qui voudraient s’y joindre feraient mieux de confirmer avec le Centre francophone Hamilton qui, par la même occasion, mettra les internautes en contact avec les responsables du club.
PHOTO : C’est en ligne que les participants à la rencontre ont discuté de leurs lectures.