Au secondaire, les jeunes sont encouragés à réfléchir à la carrière qu’ils aimeraient entreprendre. Leur choix fait, le temps passé au collège ou à l’université leur donne ensuite l’occasion de considérer les employeurs où ils ont des chances d’être embauchés une fois leurs études terminées.

Pour guider sa clientèle dans ses réflexions, l’Université Brock tenait une foire de recrutement le mardi 28 janvier. Quelques dizaines d’employeurs ont pendant deux heures accueilli à leurs kiosques respectifs les 1000 étudiants qui s’étaient inscrits à cet événement. Ces derniers ont ainsi obtenu de plus amples renseignements sur les opportunités d’emploi qui s’offrent à eux dans les secteurs public et privé.

Nommée « Experience Expo », cette foire a combiné les activités du même genre qui, l’an dernier, ciblaient des groupes précis. L’une d’elle, « Rendez-vous carrières-santé », s’était adressée aux futurs professionnels de la santé bilingues et avait rencontré un grand succès.

Bon nombre d’organismes francophones qui avaient alors participé étaient de retour cette année et étaient regroupés dans une portion du gymnase où s’est tenue la foire. Les visiteurs ont donc pu échanger avec des représentants de CERF Niagara, du Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara (CSCHN), du Foyer Richelieu, du Collège Boréal, de l’Entité 2, de La Boîte à soleil et de la Société Alzheimer.

C’est grâce à des fonds alloués par le projet « Communauté accueillante » du Réseau-franco-santé du sud de l’Ontario (RFSSO) que les organismes à la recherche d’employés bilingues ont obtenu des tables à la foire. « On veut être vu. On veut s’assurer que chaque année il y ait une visibilité de la communauté francophone à l’Université Brock », commente Nancy Larivière, coordonnatrice de projet au RFSSO et qui était présente pour assister les organismes participants.

Une foire étant en grande partie un exercice de communication, quoi de mieux qu’un jeune pour s’adresser à ceux de sa génération? C’est ainsi qu’Eric Gonzalez a pris le micro pour raconter son parcours et répondre aux questions. En 2019, alors étudiant à Brock, il est venu faire un tour au Rendez-vous carrières-santé et c’est en cette occasion qu’il a noué contact avec le CSCHN. Après un stage, il est maintenant à l’emploi de cet organisme à titre de promoteur de la santé.

Bien qu’ayant appris le français à l’école, M. Gonzalez a expliqué qu’il craignait, comme plusieurs, de ne pas être assez bon pour évoluer dans un milieu francophone. Il a cependant trouvé au CSCHN une communauté accueillante et toujours prête à l’aider à peaufiner son français. Selon lui, plusieurs employeurs sont compréhensifs à cet égard et savent que c’est en pratiquant en milieu de travail que les employés parviennent rapidement à maîtriser leur langue seconde.

Le message est donc clair : il ne faut pas se priver de postuler pour un poste sous prétexte qu’on ne parle pas un français parfait. De plus, comme les organismes francophones ont tenu à le souligner, même si plusieurs d’entre eux relèvent du secteur de la santé et des services sociaux, cela ne veut pas dire que seuls les professionnels de ce domaine y sont en demande. Les finissants en administration, communication, finance, etc., ont donc tout intérêt à porter attention aux appels de candidatures des employeurs qui, à première vue, n’ont rien en commun avec leurs études.

PHOTO: Il y avait foule à cette foire qui s’est tenue à l’Université Brock.