« Oui on en a de super pouvoirs, plus qu’on pense, et ce sont eux qui vont nous aider à créer des changements positifs dans notre vie », affirme Christine Michaud, autrice, conférencière et productrice. Elle parle entre autres de la psychologie positive, une pratique de laquelle s’écouleraient de multiples bienfaits et finalement un bonheur profond, continu et à long terme.

Cependant, la psychologie positive est loin d’être que du positivisme toxique. « Ce n’est pas seulement la pensée positive forcée continue. La vie a ses hauts et ses bas, c’est normal. Il faut travailler pour s’y préparer et avoir des outils pour, quand on est dans le creux, pour y rester le moins longtemps possible », précise-t-elle.

Selon les études de Sonja Lyubomirsky, les facteurs qui influencent le niveau de bonheur chronique se divisent ainsi : 50 % viennent de l’inné (notre chimie, nos pensées, nos paroles); 40 % représentent les activités volontaires (celles qui nous font plaisir et que l’on poursuit au cours de la vie) et, finalement, le dernier 10 % représente les circonstances de vie (travail, situation financière, logement). En fin de compte, les conditions plutôt essentielles à la survie ne forment que 10 % du bonheur humain.

« Ces chiffres prouvent aussi que peu importe ce qu’on a vécu, on peut changer, car ça dépend majoritairement de nous », affirme la conférencière.

Et il y a toute une ribambelle de recherches qui se penchent sur la question de l’impact du positif dans les vies. Des équipes au travail ont remarqué qu’au début d’une réunion, faire un tour de table sur un sujet positif les aidait les participants à être plus présents et plus créatifs pour le reste de la réunion. « Comme si notre cerveau se nourrissait de cette énergie positive », indique Mme Michaud.

Un autre exemple de cette théorie se retrouve chez les élèves avant un examen. Avant l’examen, la classe A ne faisait rien de spécial tandis que la classe B se fermait les yeux pendant une minute pour penser à quelque chose qui fait du bien. Chaque fois, sans faute, la classe B avait une moyenne plus élevée et finissait l’examen plus rapidement.

La pratique de la minute heureuse du psychologue Robert Emmons a ensuite été rapidement introduite dans plusieurs écoles, soit le matin en arrivant ou avec un test, etc. « C’est vraiment un truc facile à intégrer à sa vie, mais il faut le faire », partage la conférencière.

Dans la pratique de la psychologie positive, cinq éléments deviennent essentiels au bonheur : l’accomplissement, un sens à sa vie, les émotions positives, les engagements et les relations.

« La gratitude est une émotion très forte et facile à incorporer dans son quotidien », affirme Mme Michaud.

Elle recommande une prise de conscience de cette gratitude comme point infaillible de départ vers le bonheur chronique. « Les prises de conscience que l’on vit sont toujours des portes qui viennent s’ouvrir vers le changement positif », explique-t-elle.

Puis, il faut se rappeler qu’afin de neutraliser l’émotion négative, il en faut trois positives et, pour faire pencher la balance, il faut de quatre à cinq émotions positives!

« L’humain est programmé pour voir le négatif des situations. C’est un mode instinctif de survie tout à fait naturel. Heureusement, il est possible d’en prendre conscience et de travailler à remarquer aussi le bien, car la différence que cela apporte à la qualité de vie est incroyable », conclut-elle.

Cette conférence virtuelle était présentée récemment par le Réseau InterAgir du Centre-Sud de l’Association francophone à l’éducation des services à l’enfance de l’Ontario.

 

Photo : Christine Michaud (Capture d’écran)