Alexia Grousson
Pour le lancement public du rapport préliminaire de leur projet de recherche sur l’intégration socio-économique des nouveaux arrivants, le Collège Boréal a organisé une conférence régionale le 6 mars à l’Hôtel Sheraton de Hamilton.
L’événement s’est déroulé en deux parties : une première présentation sur le projet d’étude accompagné de témoignages suivie d’une seconde présentation sur le défi 50-30 auquel le Collège Boréal a participé.
Frédéric Boulanger, directeur du campus de Boréal à Windsor, Luc Bonaventure Amoussou, chef régional de Boréal à Hamilton, et Simon Goulet, gestionnaire des services d’emploi et d’établissement de Boréal à Windsor, ont présenté le fruit de trois ans de recherche réalisée au campus de Windsor. Financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, l’étude a pour thème Catalyser l’atteinte du plein potentiel socio-économique du nouvel arrivant.
Selon plusieurs sondages, il faudra une dizaine d’années à un immigrant avant de réussir à atteindre le niveau professionnel d’un Canadien, et ce à cause notamment de trois facteurs limitatifs : la barrière de la langue, l’éducation et l’expérience canadienne.
Une intégration plus rapide
Le Collège Boréal a donc cherché une solution pour permettre une intégration plus rapide. C’est ainsi qu’un programme comportant un navigateur a été mis en place. Celui-ci reçoit les nouveaux arrivants, évalue leurs besoins et discute d’un plan d’intégration détaillé avec eux.
« Le but est de réaliser leur plein potentiel à court et à long terme. C’est mettre sur carte leurs rêves et leurs désirs. Il y a un système d’aide, de motivation et surtout un suivi », explique M. Amoussou.
Les résultats présentés au cours de la soirée ont été réalisés lors de la première phase d’étude sur 45 personnes. Au total, 90 % d’entre elles ont atteint leurs objectifs et ont écourté le temps d’intégration professionnelle de cinq ou six ans. Puis, quatre personnes ayant réussi leurs parcours professionnels après avoir suivi le programme d’intégration ont témoigné. Le Collège Boréal voit encore plus loin et veut étendre cette méthode auprès des entreprises.
Défi 50-30
La conférence avait aussi pour thème « Think big, dream bigger ». Ce titre se réfère au défi 50-30 auquel le Collège Boréal participe. Il s’agit d’un appel d’offre du fédéral en collaboration avec des entreprises canadiennes et des organisations qui œuvre pour la diversité. Le défi vise deux objectifs : la parité hommes-femmes (50 %) au sein des conseils d’administration et de la haute direction, ainsi que la diversité culturelle et communautaire (30 %) pour éviter les discriminations et la non-inclusion.
Le Collège Boréal a donc expliqué comment au sein de son milieu de travail, il a mis en place des changements pour promouvoir l’inclusion et renforcer la représentation de divers groupes.
Environ 50 personnes étaient présentes lors de cette conférence. « Tout s’est très bien passé. Les gens étaient contents et il y avait des représentants de plusieurs communautés. C’était un grand succès », conclut M. Amoussou.
Photo Collège Boréal : Luc Bonaventure Amoussou