Alexia Grousson
Dans le cadre de la Semaine de l’éducation, le 7 mai, l’Auberge Richelieu de Welland a accueilli la 48ème édition du Concours d’art oratoire Richelieu. Les 10 finalistes des 5 écoles participantes – Saint-Joseph, Sacré-Cœur, Saint-Jean-de-Brébeuf, Franco-Niagara et Saint-François – se sont affrontés devant le jury et l’auditoire dans deux catégories distinctes : « Discours » et « Expression dramatique ».
« Ce concours offre aux élèves la possibilité de se distinguer en pratiquant le français dans un contexte minoritaire, ainsi que de trouver leur place parmi les pairs et au sein de la communauté. Les épreuves leur permettent également de montrer leur fierté culturelle, d’encourager l’expression de soi avec assurance et de renforcer leur confiance en leurs capacités à s’exprimer pleinement dans cette langue », confie Michelle Lalonde, directrice de l’école élémentaire Sacré-Coeur.
La catégorie « Discours », permet aux orateurs de présenter un texte qu’ils ont rédigé, exprimant ainsi une opinion ou un point de vue personnel sur un sujet de recherche ou une actualité. Ils ont de trois à cinq minutes pour convaincre l’auditoire. Cinq élèves de 7e année y ont concouru. Certains ont choisi des textes en rapport avec l’importance des loisirs telle la danse : « La danse devrait-elle être considérée comme un sport ? », l’utilité d’un voyage de fin d’année en 7/8 années, ou encore l’intelligence artificielle.
La catégorie « Expression dramatique » consistait à interpréter, avec gestuelle et parole, un texte écrit ou publié par un auteur. Cinq élèves de 8e année se sont affrontés. Parmi les sujets, il y avait les livres Je pars, de Mo Williams, Le loup qui voulait changer de couleur, par Orianne Lallemand, Je suis Louna et je suis une artiste, deBertrand Gauthier, ou encore On partage tout, par Robert Munsch.
S’est enchaînée une composante d’improvisation avec une question ouverte afin de départager les élèves. Ils avaient deux minutes pour préparer leur réponse et deux autres minutes pour la présenter. Les finalistes de la catégorie « Discours » devaient discuter sur la possibilité d’une régulation ou non de l’intelligence artificielle par les gouvernements. Quant à ceux de la catégorie « Expression dramatique », ils ont dû débattre sur un hypothétique remplacement des enseignants dans l’éducation par l’intelligence artificielle.
« Un fait remarquable fut l’engagement des élèves qui ont su démontrer leur fierté de pouvoir s’exprimer en français. Les sujets abordés étaient variés, et le contexte spontané dans lequel ces échanges ont eu lieu a permis de voir comment les jeunes peuvent avancer leurs idées. Ils ont donné des réponses concrètes et impressionnantes », ajoute Mme Lalonde.
Les gagnants de la première place pour chacune des catégories ont remporté un chèque de 100 $, ceux de la deuxième place, 75 $, et ceux de la troisième place, 50 $. Les quatrième et cinquième places ont reçu un chèque de 30 $. Tous les candidats sont également repartis avec une médaille afin de valoriser leur participation.
« Cette soirée, nous la devons au soutien et à l’engagement du Club Richelieu. Nous le remercions de montrer aux élèves qu’il est possible de vivre et s’amuser dans leur langue », conclut Michelle Lalonde.
Photo : Les cinq gagnants de la catégorie « Discours ». De gauche à droite : Wylan Aka, Alexis Greenaway, Ryan St. Aubin (président du Club Richelieu), Noe Richie, Felicity English et Ethan Benoit (Crédit : Mark Bovine)