Dans les derniers jours de mars, l’ACFO Régionale Hamilton conviait les francophones à un échange sur la COVID-19. Où s’en va-t-on avec cette crise? Quels sont les signes d’espoir auxquels s’accroche la population? Comment se porte le moral de tous et chacun? Sébastien Aka Kouakou, coordonnateur à l’ACFO, a animé la rencontre au cours de laquelle divers points de vue ont été offerts.
Un participant a relevé que la situation est particulièrement compliquée pour les familles. Au moindre signe de rhume, les enfants soulèvent l’inquiétude à l’école et ailleurs. Qui plus est, la plupart des gens, au premier chef desquels les élèves, sont lassés de l’utilisation forcée des plateformes virtuelles pour tous les aspects de leurs vies.
« Mon inquiétude, comme étudiante en travail social, c’est la santé mentale », a confié une participante, notant les études de plus en plus nombreuses qui indiquent à ce sujet une détérioration généralisée et le nombre de cas en augmentation de femmes violentées.
Un autre s’est interrogé sur le fait qu’aucun seuil minimum ne semble exister pour déterminer à partir de combien de cas quotidiens la pandémie sera considérée comme ayant été neutralisée. Politiciens et médias donnent dans la surenchère pour éviter d’être accusés de prendre la situation à la légère ce qui rend la sortie de crise de plus en plus difficile.
Certains se sont dit surpris que les autorités politiques et médicales ne semblent pas avoir appris des pandémies précédentes. Cela ne facilitera pas la recherche de solutions mais, au moins, il est à prévoir que ce mauvais rêve finira tôt ou tard par prendre fin.
On peut tout de même excuser les gouvernements pour certaines fautes qui leurs sont imputées. Après tout, quoi de plus difficile que de gérer des millions d’humains et la vaste gamme de leurs comportements?
Les mesures de confinement, sans doute bien intentionnées, causent néanmoins beaucoup de problèmes, notamment en obligeant les familles à ne pas se fréquenter. « C’est vraiment grave que les gens se sentent emprisonnés », s’est inquiété un participant. Un autre a relevé les conséquences non seulement désastreuses pour les commerces, mais également injustes, puisque les gros joueurs seront peut-être les seuls qui survivront à ces confinements à répétition.
Sans que des alternatives bien définies puissent être offertes à brûle-pourpoint, il n’en demeure pas moins que plusieurs ne se sentent pas à l’aise avec les restrictions en vigueur. Cela dit, peu importe ce que l’on en pense, personne ne jubile de voir ainsi ses libertés être rognées par les gouvernements. Tout en demeurant positif, il y a lieu de se demander jusqu’où cela va aller.
PHOTO – Sébastien Aka Kouakou