Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé de nouvelles mesures pour les Canadiens qui reviennent d’un voyage international, dont le dépistage obligatoire. Toutefois, la mise en place de ces règles pourrait prendre plusieurs semaines, craint son homologue ontarien Doug Ford, qui a décidé de mettre en place ses propres mesures sur-le-champ.
Même s’il accueille favorablement les nouvelles mesures sanitaires pour les voyageurs annoncées par Ottawa vendredi, le gouvernement Ford a décidé de mettre en oeuvre ses propres restrictions, un plan en six points pour mieux protéger la population des nouveaux variants de la COVID-19.
Ce plan comprend des tests obligatoires à l’arrivée des voyageurs internationaux, un meilleur suivi pour identifier les nouveaux variants de la COVID-19 et le renforcement de la gestion des cas et des contacts des personnes infectées.
Dépistage à l’arrivée
Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr David Williams, a émis une ordonnance rendant obligatoire le dépistage à l’arrivée des voyageurs internationaux à l’aéroport Pearson de Toronto, dès lundi.
Pearson est le seul aéroport de la province qui continue à opérer des vols internationaux.
Les voyageurs qui refuseront de se soumettre à un test de dépistage recevront une contravention de 750 $, a affirmé M. Ford.
La province explore actuellement d’autres mesures pour renforcer le dépistage à cet aéroport ainsi qu’aux postes frontaliers terrestres dans les semaines à venir.
Le premier ministre Doug Ford a fait savoir en conférence de presse, vendredi, qu’il n’a pas le luxe d’attendre qu’Ottawa mette son plan en place.
« Nous réclamons le resserrement des frontières depuis des mois », a-t-il noté.
Variant britannique
Le premier cas canadien du variant britannique de la COVID-19, confirmé en Ontario en décembre, est attribuable à un voyage international.
Depuis, 51 cas de ce variant ont été confirmés dans la province.
Les preuves montrent que le variant du Royaume-Uni pourrait être jusqu’à 56 % plus transmissible, souligne le gouvernement ontarien.
SOURCE – Émilie Pelletier, Initiative de journalisme local, Le Droit
PHOTO – Doug Ford