L’ombudsman de l’Ontario ouvre une enquête sur la surveillance exercée par la province dans les foyers de soins de longue durée pendant la pandémie de COVID-19.
Selon le ministère des Soins de longue durée, 1648 résidents et 7 membres du personnel sont morts au milieu d’éclosions spécifiques dans ces établissements.
L’ombudsman Paul Dubé a indiqué, le lundi 1er juin, qu’il enquêterait pour savoir si la surveillance exercée par le ministère des Soins de longue durée et le ministère de la Santé « était adéquate pour garantir la sécurité des résidents et du personnel ».
Dans un communiqué, M. Dubé indique que le rapport de l’armée militaire sur les conditions dans cinq foyers en Ontario a brossé un «tableau stupéfiant» de la situation dans ces établissements de soins de longue durée pendant cette crise.
L’Ontario a appelé l’armée à la rescousse en avril pour donner un coup de main dans cinq foyers particulièrement touchés par des éclosions de COVID-19.
Dans un rapport, les militaires ont souligné des infestations de coquerelles, du gavage de patients, qui provoquait même des étouffements, des plaies sanguinolentes et des résidents qui hurlaient pendant des heures pour obtenir de l’aide.
« Bien que l’Ombudsman des patients, qui relève du ministère de la Santé, s’occupe des plaintes sur la qualité des services et le fonctionnement des foyers de soins de longue durée, et que la Direction des inspections au ministère des Soins de longue durée veille aux plaintes sur les foyers individuels et détermine s’ils respectent les normes, l’Ombudsman de l’Ontario exerce sa surveillance sur ces deux ministères, y compris sur ces organismes », précise M. Dubé.
Les enquêteurs de l’Équipe d’intervention spéciale de l’Ombudsman examineront les normes et les politiques des ministères concernant les foyers de soins de longue durée pendant la pandémie, ainsi que l’adéquation des processus de surveillance à garantir leur conformité.
Les enquêteurs examineront aussi le traitement des plaintes, la planification d’urgence, la collecte de données, les taux d’infection et de décès et la communication avec les résidents des foyers, le personnel et le public.
SOURCE : La Presse canadienne