Alexia Grousson

Le Concours d’art oratoire Richelieu dans la péninsule du Niagara s’est tenu le 9 mai à l’Auberge Richelieu de Welland, au cours de la Semaine de l’éducation. Devant le jury et l’auditoire, les finalistes des écoles participantes – Saint-Joseph, Sacré-Cœur, Saint-Jean-de-Brébeuf, Saint-François – se sont affrontés dans deux catégories : « Discours » opinion ou point de vue pour lequel l’orateur est l’auteur du texte présenté, et « Expression dramatique » où l’élève interprète, autant à l’oral qu’avec la gestuelle, un texte publié ou écrit par une autre personne.

Ce Concours met en avant des compétences telles que l’éloquence, la capacité à persuader, l’articulation et la maîtrise de la langue.

« Dans une région où la langue française est minoritaire, il faut que les jeunes se démarquent et soient fiers de leur langue. Ils ne réalisent pas toujours la chance qu’ils ont d’être bilingues. Avec le Concours oratoire, ils voient d’autres élèves comme eux qui s’expriment et s’amusent en français. De plus, cela leur permet d’acquérir de nouvelles compétences et de relever des défis personnels », commente Julie Rioux, enseignante responsable du Concours d’art oratoire Richelieu.

Chaque école pouvait être représentée par un élève dans les deux catégories.

Pour la catégorie « Discours », cinq élèves de 8année ont concouru. Le texte d’opinion ou argumentatif présenté avait pour objectif de convaincre l’auditoire en trois à cinq minutes. Le texte pouvait être en rapport avec la société, la recherche, l’actualité, le pays, etc. « Un des élèves a parlé de la poutine et de ses bienfaits. C’était vraiment comique », relate Mme Rioux.

Pour la catégorie « Expression dramatique », quatre élèves de 7e année se sont servi d’un texte publié et l’ont présenté à leur façon. Ils pouvaient utiliser des objets, interagir avec le public, porter différents costumes, etc. « C’est un peu comme une courte pièce de théâtre », poursuit l’enseignante.

Pour la finale, les neuf candidats sont restés anonymes jusqu’à la toute fin pour éviter toute impartialité du jury, composé d’enseignants ou de directions d’écoles à la retraite. Les élèves avaient reçu un numéro d’identification pour que l’on ne connaisse ni leur nom ni leur école. La catégorie « Discours » a marqué le début du concours, suivie de celle « Expression dramatique ».  

Pour départager les élèves, une composante d’improvisation avec une question ouverte a pris place. Les jeunes avaient deux minutes pour préparer leur réponse et deux autres minutes pour la présenter. Les finalistes de la catégorie « Discours » devaient nommer une personne qu’ils admirent beaucoup et expliquer pourquoi. Ceux de la catégorie « Expression dramatique » ont dû débattre sur les réseaux sociaux, et déterminer s’ils isolent ou rassemblent les gens.

« La question improvisée permet au jury d’évaluer la spontanéité de l’élève, sa créativité, sa présence, sa maîtrise de la langue, etc. Les participants au Concours se préparent et répètent des mois à l’avance. Avec la question improvisée, cela permet de voir réellement comment les jeunes s’affirment et s’expriment spontanément », ajoute Mme Rioux.

Un goûter a été servi pendant que les juges délibéraient. Plusieurs autres critères tels que l’expression corporelle, la richesse verbale, le rythme verbal, la cohérence du message, l’interaction avec l’auditoire sont également considérés.

« Avant de commencer, j’étais vraiment très nerveux, confie Henry-Lev Ceneac, élève à Saint-Jean-de-Brébeuf. Ensuite, quand j’ai commencé à parler, je me suis rendu compte que j’étais bien préparé et que j’étais capable de le faire. Cela a été une très bonne expérience. »

Les gagnants de la première place pour chacune des catégories ont remporté un chèque de 100 $ et ceux de la deuxième place, un chèque de 75 $. Tous les candidats sont repartis avec une médaille pour leur participation.

« Il faut préciser que les élèves ont déjà été sélectionnés à plusieurs reprises dans leurs écoles avant de se rendre jusqu’ici. Ce sont déjà tous des gagnants et c’est avec fierté que nous leur donnons une médaille soulignant leur succès. La compétition était très serrée. Il y a eu plusieurs défis à relever pour beaucoup d’entre eux, mais ils ont tous réussi et ils en sont récompensés », conclut Julie Rioux.

Catégorie « Expression dramatique » :

1re place : Tanner Della-Ventura (école Saint Joseph)

2e place : Peightyn Masson (école du Sacré-Cœur)

3e place : Évangéline Misner (école Saint-Jean-de-Brébeuf)

4e place : Saidatou Tassembedo (école Franco-Niagara)

Catégorie « Discours » : 

1re place : Quinn Rungi-Ruston (école Saint-Joseph)

2e place : Henry-Lev Ceneac (école Saint-Jean-de-Brébeuf)

3e place : Madeline Comeau (école Franco-Niagara)

4e place : Adelle Lehoux (école du Sacré-Cœur)

5e place : Lila Godbout (école Saint-François)

Photos (courtoisie): De gauche à droite : Le président du Club Richelieu, Gary Sodtka, Quinn Rungi-Ruston et Henry-Lev Ceneac