« Il n’y a pas une activité à Welland qui mobilise autant la communauté anglophone que francophone. Tout le monde est touché par cette cause et s’implique à sa manière pour apporter un peu de réconfort à ceux qui en ont le plus besoin. »

Alain Breton fait partie du millier de bénévoles engagés dans la grande cueillette annuelle de nourriture pour les plus démunis qui se déroulera le 4 novembre, à Welland. Dès 10 h, plusieurs équipes de Welland Food Drive emprunteront une dizaine de parcours différents pour ramasser les dons de nourriture non-périssable déposés par les résidents devant chez eux.

Beurre d’arachide, nouilles, riz, céréales, fèves au lard, fruits, viande, ragoût ou thon en boîte, pâtes alimentaires, sauce pour pâtes, etc. « Comme chaque premier samedi du mois de novembre, nous faisons appel à la générosité des gens en collectant les denrées que l’on rapatrie à l’Auberge Richelieu, avant de les répartir entre trois agences humanitaires », précise M. Breton, membre du comité organisateur.

Il y a 25 ans, cela a débuté dans une église de Welland puis l’Auberge Richelieu est devenue le lieu où l’on centralise tout, il y a une quinzaine d’années. Un travail qui réclame une coordination bien huilée le jour J entre les équipes de collecte et de distribution, mais aussi les jours précédents puisque plusieurs  bénévoles arpentent les épiceries pour promouvoir la cueillette et les écoles pour recruter des étudiants bénévoles.

À la fin de la journée, Alain Breton espère remplir trois gros camions qui partiront pour l’Armée du Salut, la Open Arms Mission et le Hope Centre. « Ces institutions viennent en aide aux plus pauvres en leur offrant des repas ou en organisant des distributions, notamment à Welland et St. Catharines. La cueillette de dons est vitale car elle permet d’alimenter ces populations tout au long de l’année et les étagères commencent à être vides. »

Il est très rare de ne rien trouver devant les maisons. La participation est impressionnante. Et lorsque les résidents oublient de déposer leur sac de nourriture ou ratent le passage des bénévoles, ils peuvent apporter leur don dans les casernes ou téléphoner à l’Auberge Richelieu où des bénévoles passeront à nouveau à leur domicile durant les jours suivants, en fonction des demandes.

Alain Breton se dit fier d’entreprendre cette mission dans esprit où règne la collaboration et la solidarité. « Que l’on donne ou que l’on reçoive, cette journée nous unit tous. Je suis heureux de voir que les plus jeunes réalisent qu’il faut aussi penser aux autres, en s’engageant comme bénévoles. Si tout le monde avait ce souci, on vivrait dans un beau monde. »

 

Photo : chaque premier samedi de novembre, les denrées sont rassemblées à l’Auberge Richelieu avant leur distribution au trois organismes.