Les circonstances ont forcé le Musée de Welland à fermer temporairement ses portes. Or, il existe sur le site web de l’institution une section qui est des plus intéressantes pour ceux qui s’intéressent à l’histoire locale.
En cliquant, sur la page d’entrée, sur le lien « Join us for virtual tours of Welland », les internautes aboutissent sur une page de facture simple mais riche en renseignements sur toutes sortes d’aspects du passé de la ville de Welland.
Par exemple, les résidents de longue date seront sans doute intéressés par les quelques photos aériennes d’hier et d’aujourd’hui qui permettent de constater au premier coup d’œil le développement de certains quartiers et les changements qui y sont survenus. Ainsi, certains se rappelleront peut-être du cinéparc, sur la rue Forks, qui a été en opération de 1954 à 1981 et dont les traces subsistent aujourd’hui; ou encore de l’annexation, en 1961, d’une petite portion de Thorold correspondant à quelques rues à proximité de l’école Nouvel Horizon qui ont vu bourgeonner plusieurs maisons depuis.
Dans l’histoire d’une ville, des bâtiments voient le jour tandis que d’autres disparaissent du paysage. Certains de ces édifices qui n’existent guère plus qu’en souvenirs et en photos existaient encore jusqu’à récemment. Le Welland Club est de ceux-là. Le bâtiment où se réunissaient les membres de ce club privé pour les hommes d’influence a été construit en 1911 sur l’île Merritt. À partir des années 1970, les coûts élevés d’opération ont forcé l’organisme à se démocratiser pour attirer plus de visiteurs mais le club a néanmoins dû cesser ses activités en 2006. L’édifice, de plaisante apparence, a malheureusement été détruit par un incendie en 2011.
Le site donne également d’amples détails sur d’autres structures qui ont existé à Welland et qui, souvent après plusieurs vocations, sont devenues la proie des flammes ou sont tombées sous le pic des démolisseurs. L’Hôtel Reeta et son cinéma sur la rue Main, la Vaughan Seed Company sur la rue Victoria, l’ancienne résidence des enseignants de l’école secondaire Notre Dame, etc. : les exemples sont nombreux.
Au-delà des briques et du ciment, le site web fait aussi le portrait de personnalités marquantes qui ont vécu à Welland : Jim Wilson (1821-1930), un ancien esclave noir américain mort centenaire; Olive Bradley (1880-1948), la première infirmière canadienne en milieu industriel (Plymouth Cordage); Madeleine Renaud (1902-1991), une philanthrope et organisatrice d’événements; Suzanne Rochon-Burnett (1935-2006), une personnalité médiatique autochtone; etc.
Cette page du site web du Musée de Welland offre également une description des résidences et édifices d’importance dans la ville et qui existent encore aujourd’hui. Bref, du XIXe siècle jusqu’à nos jours, c’est un voyage dans le temps auquel les internautes peuvent se livrer.
PHOTO – Le Welland Club au temps de sa gloire