Baptisé Notre Place, une référence évidente à la chanson de Paul Demers devenue, en mars dernier, l’hymne officiel des Franco-Ontariens, un monument rendant hommage aux francophones de la province sera bientôt aménagé dans un parc à proximité de l’Assemblée législative.

Son design n’est pour l’instant connu que par quelques dessins et la description qui en est faite, design qui sera appelé à évoluer au cours des prochains mois de l’aveu même du ministère des Affaires francophones. C’est au printemps 2018 que la version finale sera révélée à la population.

Mais déjà, il est possible d’avoir une bonne idée des notions qui seront mises de l’avant. Il ne s’agira pas d’une statue, d’une colonne ou de quoi que ce soit de classique, mais plutôt une place publique conceptuelle. Celle-ci sera inspirée tant du passé que du présent sans oublier, avec son style ultramoderne, une pensée pour l’avenir.

Il s’agira, en gros, d’un sentier, évoquant les divers voyages ayant conduit les francophones en territoire ontarien et qui permettra de circuler autour du monument et de le voir sous divers angles. Le monument, en tant que tel, est constitué d’une quinzaine de piliers rectangulaires, hauts et minces disposés de manière un peu confuse pour imiter les arbres d’une forêt.

Ces piliers auront une surface vitrée d’un côté qui reflétera les arbres du parc et symbolisera l’importance de l’industrie forestière dans l’établissement des francophones en Ontario. L’autre surface sera ornée de différentes couleurs pour illustrer la diversité ethnique et culturelle grandissante des communautés de langue française. Ces piliers seront situés à l’entrée d’une place, un lieu de rassemblement représentant l’inclusion.

Quelques autres symboles, plus discrets, seront visibles ici et là, dont le drapeau franco-ontarien. Un panonceau explicatif résumera les caractéristiques du monument et rappellera la place des francophones dans l’histoire de l’Ontario.

Les francophones seront heureux d’apprendre que le gouvernement a pensé célébrer leur présence de façon permanente et avec toute la visibilité offerte par le centre-ville de Toronto. Mais le monument fera sans aucun doute jaser : le style ne plaira pas à tous, et la façon dont l’histoire des Franco-Ontariens y est présentée, avec son accent sur les bûcherons, semblera plutôt réductrice à plusieurs. Quoi qu’il en soit, voilà au moins une initiative qui contribuera à faire connaître la place qu’occupe le français en Ontario.