Plusieurs l’ont déjà vu à l’oeuvre ici et là dans la région du Niagara et ailleurs dans le Sud-Ouest. À la fin du mois de janvier, il était d’ailleurs au travail au coin de la promenade Riverside et de la promenade Prince Charles, à Welland. Jean-Pierre Gauthier fait de la sculpture depuis près de 20 ans, participant à des évènements de toutes sortes où il fait la démonstration de son savoir-faire et de sa technique.
Celle-ci semble être de plus en plus en vogue. Comme de nombreux artistes, ce n’est pas à coup de ciseaux que M. Gauthier travaille le bois mais avec sa scie à chaîne, une approche qu’il a adoptée aussitôt qu’il s’est initié à la sculpture. « Je pense que c’était en 1996, raconte-t-il. Je travaillais et c’était un hobby mais aujourd’hui je fais ça à temps plein. »
Depuis ses débuts, il a conservé son intérêt pour les sujets liés à la faune canadienne et aux Autochtones. Il base son inspiration sur la forme générale du tronc d’arbre et essaie d’imaginer comment ses caractéristiques pourraient se transformer en un aigle, un ours, un castor ou autre. Puis, il empoigne sa scie à chaîne et, grâce à des retouches toujours plus fines, dégrossit progressivement le morceau de bois jusqu’à lui faire prendre la forme désirée. Quelques détails sont ensuite ajoutés à l’aide de petits outils.
Les possibilités offertes par cette technique ne se limitent pas qu’au bois. À titre d’exemple, Jean-Pierre Gauthier participait récemment à une collecte de fonds au Frosty Fest de Brantford, où ce sont des blocs de glace qui se sont retrouvés transformés en animaux sous sa scie.
Tout au long de l’année, M. Gauthier va d’évènement en évènement et l’hiver, la neige lui sert aussi de matière à sculpter, quoi qu’à la main dans le cas présent. Il était ainsi de passage au Sarnia Snow Fest en début de février, une expérience avec laquelle il est familier : « La première année, j’ai gagné le prix du Choix du public. Ça fait cinq ans que je fais ça. Cette année, j’ai gagné celui du Choix des enfants. » La thématique, un dragon accompagné d’un chevalier, avait impressionné les plus jeunes.
Après tant d’années à se déplacer dans le sud de l’Ontario, il est aisé de comprendre pourquoi M. Gauthier s’est immédiatement intéressé à l’idée de créer, à deux pas de chez lui, à Welland, un festival de sculptures à la scie à chaîne. C’est un entrepreneur local, John Parisee, qui l’a récemment approché pour lui suggérer de promouvoir la tenue d’une pareille activité. Afin d’y intéresser le public, Jean-Pierre Gauthier s’est livré, comme mentionné précédemment, à une démonstration à l’extérieur près d’une intersection achalandée de Welland.
M. Gauthier espère que ce festival de sculptures à la scie à chaîne pourrait se tenir dès ce printemps. Il a déjà commencé à en discuter avec d’autres sculpteurs mais aimerait en rejoindre davantage de même que d’éventuels commanditaires. Ceux qui aimeraient faire connaître leur intérêt peuvent contacter Jean-Pierre Gauthier à l’adresse courriel suivante : niagaracarvernum1@gmail.com.
Photo : Jean-Pierre Gauthier tenant un buste d’Amérindien.