Le 14 novembre dernier, Sofifran accueillait à Welland deux intervenants de La Passerelle-I.D.É, un organisme basé à Toronto qui déploie ses activités dans tout le sud de l’Ontario et même à l’étranger. L’objectif? Offrir aux résidents du Niagara issus de l’immigration un atelier portant sur l’entrepreneuriat, plus précisément sur le programme Plateforme Affaires Ontario (PAO).
C’est à l’initiative de La Passerelle que cette soirée d’information s’est tenue. Comme Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran, est la mieux placée dans la région pour prendre contact avec les immigrants, c’est vers elle que l’organisme s’est tourné. Il ne s’agissait pas d’une première collaboration : les nouveaux arrivants francophones constituant la clientèle cible tant de Sofifran que de La Passerelle, des projets communs avaient déjà vu le jour dans le passé.
Une trentaine de personnes ont participé à l’atelier, surtout des femmes, quelques-unes avec leurs enfants, bref, la clientèle type qui fait appel au programme PAO : des immigrants, souvent jeunes, qui ont décidé d’être à leur compte et de se donner le futur qu’ils veulent plutôt que d’attendre que les occasions se présentent d’elles-mêmes.
Jouer gros peut changer une vie et tous espèrent que ce soit pour le mieux. Encore faut-il pour cela être bien préparé. Fété Kimpiobi s’est adressée la première à l’assistance pour rappeler à chacun de réfléchir à ses talents et aptitudes afin de choisir le bon champ d’activité. Puis, Cathy Thilavanh, consultante à l’emploi de La Passerelle, a entamé sa présentation.
Le programme PAO a vu le jour il y a deux ans. Depuis, 120 entrepreneurs débutants en ont bénéficié et le taux de satisfaction s’établit à 80%. Le programme s’articule autour de trois volets : la théorie (la formation qui permet au participant d’apprendre les rouages du monde des affaires et d’évaluer le bien-fondé de son plan d’affaires), l’accompagnement (tout ce qui se rapporte à l’encadrement du participant et au mentorat dont il peut bénéficier) et le réseautage (ce qui englobe les activités et initiatives mettant l’apprenti-entrepreneur en contact avec ses pairs). Le programme donne également accès à une subvention qui peut aller jusqu’à 6000 $ pour un fonds de démarrage et permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une visibilité sur le web.
Les critères d’admissibilités sont assez larges. Les participants ne peuvent soumettre qu’un seul projet d’affaires mais sont libres de le modifier en cours de route s’ils jugent que leur idée initiale n’était pas la meilleure. L’entreprise projetée doit être basée en Ontario mais peut commercer à l’étranger. Le programme PAO s’adresse aux immigrants mais ne tient pas compte de leur statut ni du temps passé au Canada. Les frais d’inscription sont de 150 $ et la date limite pour y adhérer est le 31 mars 2018.
Le public avait de nombreuses questions auxquelles Cathy Thilavanh a pris soin de répondre. Ainsi, pour ceux qui s’inquiétaient des déplacements nécessaires, il a été précisé que La Passerelle fonctionne beaucoup par internet et qu’il n’est pas nécessaire de se rendre constamment à Toronto. De façon générale, l’organisme cherche le plus possible à être présent en région et, si le nombre de participants dans le Niagara le justifie, les séances de réseautage et autres activités pourront y avoir lieu.
La soirée fut également l’occasion pour les participants de bénéficier de quelques conseils pratiques. Avant que l’activité ne prenne fin, plusieurs avaient déjà manifesté leur intérêt à entreprendre le programme, comme quoi ce n’est pas la volonté qui manque, au sein de la communauté immigrante, de relever le défi de se lancer en affaires.
PHOTO : L’atelier a regroupé environ 30 participants.