Debout sur la piste de danse, mains levées, les participants de la soirée-spectacle concluant la 11e édition de Festiv’Ébène affichent un large sourire, ce samedi 17 février, à St. Catharines. Portés par des harmonies funk et blues de Donné Roberts, ils dansent autant qu’ils voyagent dans l’univers du chanteur, musicien et compositeur d’origine malgache. Accompagné d’un saxophoniste, d’un batteur et d’un bassiste au diapason, le lauréat du prix Juno 2005 du meilleur album dans la catégorie Musiques du monde a offert un savant mélange de mélodies traditionnelles et de musique moderne.
De l’océan Indien à la mer des Caraïbes, il n’y a qu’un pas de danse! Le mélange enivrant de kompa, zouk et méringue distillé par Sérénade d’Haïti a immédiatement provoqué une cascade de déhanchés sous les grands lustres de la salle de spectacle de la Légion royale canadienne. La formation musicale de Hamilton a proposé un répertoire varié tout en rythme et en légèreté, rendant subitement les places assises inutiles et sans intérêt.
Un peu plus tôt dans la soirée, les danseurs burundais de Resmesha Drums ont emballé l’auditoire dans un impressionnant spectacle de danse et de percussion. Les battements de tambours traditionnels en symbiose avec les danseuses costumées ont sonné comme une invitation à danser et à jouer soi-même. Chacun pouvait s’essayer à frapper en rythme sur l’énorme instrument taillé dans le bois africain, dans une acoustique procurant des frissons aux petits comme aux grands.
Initiée par Solidarité des femmes et familles immigrantes francophones du Niagara (Sofifran), sous la direction artistique de Nafée Faïgou, cette soirée dédiée à la culture africaine coïncidait avec le Mois de l’histoire des Noirs. Elle a conclu une quinzaine de jours de festival à St. Catharines, marqués par deux expositions sur le pouvoir au féminin et le matriarcat en Afrique, un atelier et une conférence bilingues ouverts au public à l’Université Brock. Justine Gogoua, fondatrice du Groupe des Arts Bassan, est également intervenue dans les écoles élémentaires pour sensibiliser les enfants aux arts africains.