Le samedi 11 septembre, Laura Jean Falla se lèvera pour recueillir des fonds pour la sensibilisation et la recherche critique lors de la 4e Marche annuelle du myélome multiple Hamilton-Niagara qui aura lieu cette année au Pavillon Edgewater à Hamilton.
En octobre 2019, le médecin de Laura Jean Falla, 64 ans et mère de trois enfants, lui a annoncé qu’elle souffrait d’un myélome multiple (communément appelé myélome). Cela ne fut pas une grande surprise pour elle. Laura Jean vivait avec une maladie du sang inoffensive appelée MGUS, connue pour augmenter le risque de développer un myélome, un cancer incurable qui affecte les plasmocytes. Mais même en sachant cela, Laura Jean n’était pas préparée à l’impact que la maladie aurait sur sa vie.
« Contrairement à la plupart des gens, je savais ce qu’était le myélome multiple, mais je n’étais pas préparée à ce qui allait m’arriver, explique Laura Jean, ancienne directrice de musique d’église et corniste de la milice canadienne qui joue toujours dans plusieurs fanfares avec son mari, Ron. On m’avait diagnostiqué une maladie relativement bénigne sept ans plus tôt appelée gammapathie monoclonale de signification indéterminée ou MGUS (abréviation de Monoclonal Gammopathy of Undetermined Significance). Je savais que la MGUS augmentait légèrement mes chances de développer un myélome, mais je n’ai jamais vraiment pensé que ce serait le cas. »
Après son diagnostic de myélome en 2019, Laura Jean a reçu une chimiothérapie intensive pour la préparer à une greffe de cellules souches dans l’espoir de mettre son myélome en rémission. La préparation pour la greffe de cellules souches a été extrêmement difficile, tout comme le rétablissement. Elle a subi une perte de cheveux dramatique, des maux de dos débilitants ainsi que des nausées aiguës et prolongées causées par les traitements de chimiothérapie.
À cette période difficile s’ajoutait la pandémie de la COVID-19, mais aussi la pression imposée aux ressources hospitalières en contexte pandémique. Laura Jean craignait de ne pas pouvoir subir sa greffe de cellules souches. En avril 2020, juste avant l’arrêt de la plupart des services médicaux, elle a eu la chance de subir enfin la procédure. Malheureusement, elle a subi des effets secondaires graves et potentiellement mortels après la greffe, ce qui l’a ramenée à l’hôpital pour trois semaines. Une visite qui survenait au moment où les craintes de contracter la COVID-19 étaient particulièrement élevées, surtout en milieux hospitaliers.
Finalement, après une longue et difficile convalescence, Laura Jean fut plus que soulagée d’apprendre que la greffe de cellules souches avait été un succès ; elle était enfin en rémission partielle.
Grâce aux récentes percées médicales en myélome, Laura Jean peut reprendre le clairon, sa passion. En fait, en novembre dernier, elle et Ron ont enfilé leurs uniformes de marche militaire pour commémorer le jour du Souvenir et ont joué depuis leur porche de maison. Aujourd’hui, deux ans après son diagnostic, elle suit maintenant un traitement d’entretien. Elle espère que les progrès de la recherche et de la science permettront de tenir son cancer à distance et, en fin de compte, qu’elle puisse en guérir.
Mme Jean est reconnaissante pour les traitements qu’elle a reçus. Elle a vécu, de première main, l’importance que les progrès de la recherche sur le myélome ont pour la vie de ceux qui vivent avec ce cancer incurable. C’est pourquoi elle et ses collègues marcheurs se sont fixé pour objectif de recueillir 60 000 $ pour aider à poursuivre les recherches sur le myélome multiple.
La Marche du myélome multiple de Hamilton-Niagara est l’une des 32 communautés du pays participant à l’événement national de Myeloma Canada. Cette année, la collecte de fonds phare vise à recueillir 600 000 $ à l’échelle nationale. Alors que le myélome affecte généralement les personnes de plus de 60 ans, la fille de Laura Jean, Victoria Falla, responsable locale du groupe de soutien aux patients atteints d’un myélome, voit des personnes dans la trentaine et la quarantaine recevoir un diagnostic de la maladie. Victoria insiste sur l’importance de sensibiliser le plus de gens possible à ce cancer du sang incurable. « Je ne savais même pas ce qu’était le myélome jusqu’à ce que maman soit diagnostiquée, admet Victoria. Il y a un grand manque d’information autour des symptômes et une partie de cette campagne de financement consiste à sensibiliser les gens afin qu’ils puissent reconnaître les signes avant-coureurs, avant qu’il ne soit trop tard. »
Pour en savoir plus ou faire un don, visitez le www.myelome.ca.
PHOTO (crédit : Francine Ducas) – De gauche à droite: Ronald Falla, Victoria Falla-Lee et Laura Jean Falla.
SOURCE – Francine Ducas