Maan Alhmidi
L’Université de Waterloo dispense des frais de scolarité les étudiants de deux Premières Nations qui se trouvent sur le territoire traditionnel où est situé l’établissement.
L’université a déclaré que la nouvelle dérogation s’appliquera à partir de septembre aux étudiants actuels et futurs à temps plein du premier cycle ou des cycles supérieurs qui sont membres de la Réserve des Six Nations et de la Première Nation Mississaugas of the Credit.
L’université a indiqué qu’elle offrira également des taux de frais de scolarité nationaux de l’Ontario aux étudiants autochtones d’ailleurs au Canada et des États-Unis, et qu’elle continuera d’exonérer les frais de candidature pour les candidats des Premières Nations, métis et inuits.
Le président de l’université, Vivek Goel, a déclaré que la nouvelle initiative faisait partie des efforts de réconciliation de l’institution. L’exemption des frais de scolarité réduira les obstacles auxquels sont confrontés les étudiants des Premières Nations et leur permettra de poursuivre des études postsecondaires à l’université, a-t-il poursuivi.
« Cette annonce fait partie des efforts de (l’université de) Waterloo en faveur de l’indigénisation, de la décolonisation et de la réconciliation, qui sont au coeur des valeurs qui nous guident en tant qu’établissement d’enseignement supérieur, a écrit M. Goel dans un communiqué. Nous espérons qu’en réduisant les obstacles financiers pour ces étudiants, nous les encouragerons à participer à nos programmes novateurs d’enseignement, d’entrepreneuriat et d’alternance travail-études. »
L’université a organisé une cérémonie l’automne dernier pour reconnaître que les peuples autochtones continuent de subir des pertes et des déconnexions culturelles au Canada en raison du colonialisme.
L’université s’est engagée à travailler à une meilleure compréhension de l’histoire autochtone et du traumatisme intergénérationnel causé par le colonialisme et les systèmes qui en ont découlé, y compris le système des pensionnats.
« Cette décision historique d’accroître l’accès à l’éducation est une réponse directe aux conclusions de la Commission de vérité et réconciliation et à ses appels à l’action, a mentionné dans un communiqué Jean Becker, vice-président associé des relations autochtones à l’université de Waterloo. J’espère que ce leadership démontré inspirera d’autres établissements d’enseignement postsecondaire à prendre des mesures similaires. »
Source : La Presse canadienne