Près de 300 personnes ont assisté, le vendredi 20 avril à Welland, à la comédie musicale Grease réadaptée par les élèves de l’École secondaire catholique Jean-Vanier. Suivant les traces de ses créateurs américains Jim Jacobs et Warren Casey, la troupe Les Zimparfaits a fait revivre, 40 ans après la sortie du film homonyme de Randal Kleiser en 1978, la célèbre histoire portée par deux stars du cinéma hollywoodien.

Cette fois sur les planches, ni Olivia Newton-John, ni John Travolta. C’est Amélia Wilson (par ailleurs chanteuse avec l’orchestre Jean-Vanier) qui incarnait l’étudiante australienne Sandy, dans les bras de son amour de vacances Danny, alias Benoît St-Aubin.

Benoît St-Aubin (Danny) et Amélia Wilson (Sandy)

Partagé entre préserver son image de leader implacable et reconquérir le cœur de celle qui, déçue, s’est jetée dans les bras d’un autre, le chef des T-Birds a eu du fil à retordre. D’autant que la bande rivale des Scorpions ne lui a rien épargné.

Dans une succession de décors rappelant les scènes d’anthologie du film (renforcés par la projection sur les côtés de l’image originale), les élèves ont jonglé entre performances de théâtre, de danse et de chant, incarnant leur personnage jusque dans les moindres détails, tics et attitudes.

Du petit coup de peigne appliqué au relèvement incessant de col, les jambes gesticulantes et les répliques aiguisées, tout y était, et même plus encore! Amour, déception, rêve, espoir, intimidation … tout ce qui pigmente les rapports entre les jeunes des années 70 était mimé et exagéré avec délectation par les comédiens pour raviver des souvenirs et infligé au public quelques crampes de rire inopinées.

Un trublion nommé Mickaël « Sonny » Girouard

Bien sûr, comme dans le scénario original, le flirt d’été puis d’école entre Sandy et Danny a résisté à toutes les embûches et la course d’automobile opposant les T-Birds aux Scorpions s’est soldée par une victoire des premiers.

Pourtant, il y a quelques mois encore, rien n’était acquis. « La majorité ne savait pas chanter ou plutôt n’imaginait pas pouvoir chanter, ni même danser », révèle Chantal St-Aubin. L’enseignante et directrice de la troupe de théâtre a auditionné l’ensemble des candidats en septembre dernier pour leur trouver le rôle approprié et constituer une équipe d’une cinquantaine de comédiens.

« Ils se sont découvert des qualités insoupçonnées, poursuit-elle. Ils se sont imprégnés de leur personnage en visionnant plusieurs fois le film. C’était une base de travail très riche et très drôle en même temps. Ils étaient emballés et nous aussi. »

300 personnes ont assisté à la comédie musicale

Mme St-Aubin et son équipe ont amélioré énormément de choses depuis la première et unique représentation il y a 11 ans. « On a dû coordonner les scènes, concevoir des décors réalistes, trouver des costumes similaires et synchroniser la musique jouée en direct par l’orchestre de l’école. Annabelle Boisclair nous a beaucoup aidés en terme de chorégraphie et il ne faut pas oublier tout le travail réalisé dans l’ombre par les maquilleurs, les coiffeurs et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette comédie musicale » soutenue par de nombreux organismes locaux tels que le Griffon, les Filles d’isabelle, les Chevaliers de Colomb, le Club Richelieu ou encore la Maison de la culture du Niagara.