Fondé en 2009, le service d’immersion française Les Petites Pommes a attiré à lui une clientèle toujours plus grande de parents désireux d’offrir à leurs enfants la chance d’apprendre la langue de Molière. Si ce n’eut été de la pandémie, l’entreprise, qui offre en temps normal des activités en personne, aurait étendu cette année son territoire d’opération au-delà de la région de Hamilton plutôt que de passer en mode virtuel. Mais qu’à cela ne tienne! Même par l’entremise du web, il demeure possible d’apprendre en s’amusant.

Adapter les programmes d’apprentissage pour les offrir temporairement en ligne représentait d’ailleurs un défi aux plans pédagogique, technique et logistique. « D’habitude, on fait les choses de personne à personne, donc il a fallu apprendre très vite », confie Mary Clements, fondatrice et directrice générale des Petites Pommes. Elle et son collègue John Burke ont également dû rassurer la clientèle quant au maintien de la qualité des programmes en dépit des bouleversements imposés par le coronavirus.

Au bout du compte, tout s’est bien passé et l’entreprise a pu poursuivre ses activités sans encombre. À la mise en suspens de l’expansion géographique s’est même substituée une expansion virtuelle puisque le web abolit les distances.

Les imprévus de cette année n’ont pas nui aux facteurs clés de la réussite. Les enfants ont besoin d’un environnement dans lequel ils se sentent soutenus et à partir duquel ils peuvent bâtir leur confiance en eux-mêmes. Ils doivent également avoir une motivation personnelle qui les pousse à aller de l’avant, à prendre l’initiative de faire des efforts : « À la fin de la journée, ce n’est pas le parent qui apprend le français, c’est l’enfant lui-même », commente Mme Clements.

Le milieu familial n’est cependant pas sans importance et c’est d’ailleurs ce qui explique, selon la directrice générale des Petites Pommes, la croissance de la demande pour le tutorat et l’immersion française. « Je pense que les parents veulent que leurs enfants aient plus d’opportunités », avance Mary Clements, faisant référence aux multiples aspects de la vie quotidienne qui peuvent bénéficier du bilinguisme.

L’entreprise offre notamment des camps d’été pour les jeunes de 5 à 13 ans, un cercle de conversation pour les enfants du même âge et des séances de tutorat pour toutes les générations. C’est dire combien Les Petites Pommes garde Mary Clements occupée sans pour autant la forcer à mettre complètement de côté une autre de ses passions : la musique.

En effet, en dehors de ses heures de travail, elle met présentement la touche finale à son premier album qui s’intitulera Come with me. Fusionnant les inspirations issues du folk moderne avec un son plus expérimental, Mme Clements a donné libre cours à son imagination et s’est même permis quelques incursions du côté de la langue française dans ses chansons.

L’album sortira l’hiver prochain.

Quant au service Les Petites Pommes, une pandémie n’a manifestement pas été en mesure de tarir l’intérêt que ses programmes génèrent auprès de la population. Tôt ou tard, lorsque les turpitudes de 2020 ne seront qu’un mauvais souvenir, les jeunes participants pourront à nouveau se rencontrer en personne, un moment que plusieurs d’entre eux attendent sans doute avec impatience!

PHOTO – Mary Clements (deuxième à partir de la gauche) est la fondatrice et directrice générale des Petites Pommes.