Ce ne sont pas les premières institutions d’enseignement postsecondaire ni sans doute les dernières à effectuer ce virage : l’Université Brock et le Niagara College préparent une session automnale offerte en ligne pour une grande partie de leurs programmes.

Cela ne veut pas dire que les jeux sont faits et que les étudiants passeront les derniers mois de l’année à la maison et rivés à leur ordinateur. Tout dépend du développement de la pandémie mais l’université et le collège préfèrent ne prendre aucune chance. Si besoin est, les préparatifs menés présentement permettront à la clientèle étudiante d’éviter tout risque de contamination liée au regroupement en classe et dans les résidences.

À première vue, l’éventualité d’une session virtuelle ne semble pas si grave. Or, au-delà de la sécurité des étudiants, une session de ce genre aurait aussi un impact – négatif celui-là – sur l’économie de la région du Niagara. L’Université Brock et le Niagara College génèrent des transactions annuelles estimées à plus de 1,4 milliard $. Ce n’est pas que l’absence des étudiants qui se fera ressentir sur les secteurs du logement, du transport en commun, de la restauration, etc. : en adaptant massivement ses cours en format web, ces deux institutions auront peut-être à se départir temporairement d’une partie de leur main-d’œuvre, avec ce que cela implique en termes de perte salariale pour l’économie locale.

Même si la situation s’améliore considérablement au cours des prochains mois au point de permettre un retour en classe, les deux institutions s’attendent à ce que des mesures de prévention soient mises en place. Ainsi, ce qui se passe présentement dans les commerces s’observera peut-être prochainement dans le milieu de l’éducation.

En effet, la prudence demeurera de mise pendant longtemps lorsqu’il est question de la COVID-19 : dans les jours qui ont suivi la première étape du déconfinement en Ontario, le nombre de cas a bondi. La même chose a été observée ailleurs, preuve que ce n’est pas le temps de baisser la garde.