« Les fondateurs de notre club rêvaient d’une propriété où les francophones pourraient se rassembler. Leur rêve continue aujourd’hui. » Dans la salle de réception pleine à craquer du Club LaSalle de St. Catharines, le président Gino Guénard a ouvert, le samedi 30 septembre, le gala soulignant le 60e anniversaire de l’organisme.
La soirée bénie par le Père Julien Beaulieu et animée par Gilles Groleau en maître de cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités associatives et du représentant du maire Walter Sendzik venu remettre une plaque de félicitations à l’organisme pour sa contribution au développement social, économique et culturel de la ville.
« Bien plus qu’un chiffre rond, ce 60e anniversaire est l’occasion de reconnaître le travail de nos centaines de bénévoles du passé et du présent qui ont donné leur temps et leur énergie pour garantir le succès de nos activités, a déclaré la directrice Danielle Durocher, au nom du conseil d’administration, avant d’appeler neuf bénévoles au devant de la scène.
Sous un tonnerre d’applaudissements, Fred Doiron, Wilfred Paradis, Réal Lanteigne (représenté par sa femme Jacqueline Gélinas), Maurice Gaudreault, Léo Duguay, Jean-Paul Trudeau, Jean-Marc Robert, Roger Robillard et Diane Hall se sont vus remettre un prix de reconnaissance des mains de M. Guénard et de Milana Thibodeau-Morris, ambassadrice des francophones du Niagara.
« Nous avons à cœur le succès de notre organisation. On espère réaliser encore de nombreux projets avec votre participation au service de notre belle et grande famille francophone du Niagara », ajoutera Danielle Durocher, avant qu’un tourbillon musical signé du groupe Talisman n’emporte l’assistance sur la piste de danse.
Dans une atmosphère festive et conviviale, cet anniversaire a soulevé beaucoup de nostalgie et de bons souvenirs. « J’avais 21 ans quand je suis arrivé en 1953 à St. Catharines, se remémore Jean-Marc Robert. L’ouvrage ne manquait pas dans la région. On était aussi attirés par le climat. Les francophones qui affluaient du Québec et du Nouveau-Brunswick voulaient créer un club social où se rassembler. En ce temps-là, j’allais voir ce qui se passait aux réunions autour d’Armand Nadeau. Cela a pris trois ans environ pour mettre en place une charte. »
Finalisé en 1957, le document acte la fondation du club qui prend le nom du navigateur français Cavelier de La Salle. Explorateur de la région des Grands Lacs pour le compte du roi Louis XIV, il descendra en 1682 le fleuve Mississippi jusqu’à son delta pour y fonder la Louisiane.
« Au début, nous organisions beaucoup de danses. On se retrouvait chaque semaine en face de l’église paroissiale, sur la rue Church, dans une salle de l’hôtel The Square. On a ensuite déménagé plusieurs fois, du côté de la légion, puis rue St Paul, puis à l’hôtel Ambassy où on dansait tous les samedis soir. On a finalement trouvé cet endroit pour 30 000 $. On a distribué 500 parts à 60 personnes pour réunir l’argent nécessaire et acquérir ce lieu, certainement le plus beau, au bord du lac Ontario où La Salle a navigué. »