Les membres et les administrateurs de l’Entité 2 de planification des services de santé en français se sont réunis virtuellement le 20 septembre pour l’assemblée générale annuelle de l’organisme et la présidente par intérim, Denise Carter, a présidé la rencontre.

Après avoir présenté les membres de son conseil d’administration (CA), Mme Carter a cédé la parole au comptable Lionel Guindon pour la présentation du rapport financier.
Nouvelle directrice générale de l’Entité 2 depuis juillet, Annie Boucher a fait un résumé combiné de son rapport et de celui de son prédécesseur, Sébastien Skrobos.

« Si la pandémie est toujours là, nous avons appris à vivre avec et à en mitiger ses impacts grâce à la vaccination, dit-elle. Le système de santé est passé en mode de rémission et poursuit sa transformation historique lancée en 2019. C’est avant tout la structure de Santé Ontario, organisme crée en 2019 pour coordonner le système de santé à l’échelle de la province, qui se précise. Désormais, la province est découpée en six régions, et l’Entité 2 fait partie de la région Santé Ontario Ouest. Trois directions régionales ont été nommées pour les gérer, chacune d’elles s’occupant de deux régions. »

« En termes d’impact, si la fusion de régions ou d’Entités n’est pas d’actualité, la recherche de synergie entre les régions est une réalité qui nous pousse vers une collaboration plus rapprochée avec les trois autres Entités du sud de l’Ontario. Dans le cadre de la région ouest, par exemple, l’Entité 1 et l’Entité 2 travaillent désormais sur un même plan de travail définissant des objectifs locaux propres à chaque Entité, et des objectifs régionaux communs aux deux Entités. »

« Les chantiers qui sont les nôtres concernent bien évidemment le développement des services de santé en français dans des domaines très spécifiques d’intérêt pour nos communautés francophones. Dans le cadre de la transformation du système de santé et de la création des Équipes Santé Ontario, notre vigilance doit être accrue. Si l’imputabilité des fournisseurs de services dans le domaine des services en français s’améliore, notamment via la collecte de données sur une plateforme ministérielle nouvellement créée, il reste beaucoup de travail pour garantir un accès durable aux services en français. »

Mme Boucher expliquait que deux organismes avaient été identifiés pour offrir des services en français au cours des deux dernières années, et deux autres travaillent à obtenir leur désignation en vertu de la Loi sur les services en français.

« Ce sont des signes très encourageants et d’autres opportunités existent dans ce domaine. Nous nous devons de poursuivre celles-ci pour ultimement garantir un vrai continuum de soins de santé en français dans notre région et dans le cadre des Équipes Santé Ontario nouvellement créées », ajoute-t-elle.

L’Entité 2 s’assure notamment de faire en sorte que les francophones soient bien visibles et intégrés dans tous les aspects de la planification et de la mise en œuvre des soins offerts à la population, en s’impliquant dans tous les comités d’intérêt aux francophones de nos régions, y compris les groupes de travail qui touchent particulièrement aux questions d’équité en matière de santé.

« L’année 2021 a été marquée par le lancement d’outils informatisés sur les services en français par le ministère des Affaires francophones (MAF) et le ministère de la Santé (MS). L’outil du MAF permet aux fournisseurs de soumettre leur première demande de désignation en ligne; celui du MS est une base de données sur les services en français par le biais de laquelle les fournisseurs peuvent soumettre leur rapport annuel sur les services en français. L’introduction de ces outils n’a pas été sans heurts. « Par exemple, l’outil de collecte de données n’ayant pas pris en compte les nouveaux critères de désignation du MAF, une éventuelle intégration des deux outils en un seul demeure impossible pour le moment. Nous reconnaissons que beaucoup de travail reste à faire pour assurer la responsabilité en vertu de la Loi sur les services en français, la collecte de données sur les services en français et la surveillance de la conformité aux exigences de la désignation, et nous demeurons confiants qu’à terme, ces outils pourraient être utilisés à leur plein potentiel et faciliter le parcours des fournisseurs de services, avec le soutien des Entités de planification », conclut le rapport.

Elle a annoncé aussi qu’Hospice Niagara s’est lancé dans un plan d’expansion pour ajouter 20 nouvelles suites de soins palliatifs et deux nouveaux centres d’excellence en soins palliatifs dans le Niagara d’ici la fin de 2024. Un des deux nouveaux centres sera situé à côté du Foyer Richelieu de Welland et offrira des services en français. Grâce à un financement du MAF (obtenu par le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara), l’Entité 2 accompagne Hospice Niagara en utilisant la plateforme Accès Équité pour l’obtention de sa désignation en 2024.

L’organisme a aussi engagé de nouveaux agents de planification des services en français : Baba Diop et Hanane Kabli.

En fin de rencontre, lors de la période d’élections des administrateurs, trois personnes ont été élues par acclamation, soit Denise Carter, Fabrice Marzetti et Thomas Gallezot.

Photo: Annie Boucher