Pour la quatrième fois en deux ans, le Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara (CSCHN) et l’Association canadienne-française de l’Ontario –Régionale de Hamilton (ACFO-Hamilton) ont organisé, le 26 février dernier à Stoney Creek, une journée de réseautage et ressources francophones au profit du personnel francophone des organismes de la région de Hamilton-Niagara du secteur de la santé et des services sociaux intéressés par l’offre des services en français. 

La rencontre avait pour thème principal Soutenir et promouvoir l’offre active des services en français. Les participants ont été scindés en deux groupes – employés et gestionnaires (directions générales et ressources humaines) – animés respectivement par Sébastien Skrobos de l’ACFO-Hamilton et France Vaillancourt du CSCHN. 

Après les mots de bienvenue, les travaux ont démarré rapidement avec des échanges et discussions des employés sur les bonnes pratiques avec, en toile de fond, l’expérience de la Clinique juridique communautaire bilingue de Hamilton. 

Répartis en petits groupes de quatre à huit personnes, les participants ont été conviés à un exercice, grandeur nature, de réseautage guidé. Chaque personne devait parler pendant quelques minutes de son organisme, de l’offre active et des services en français. Ensuite, chacune d’elles devait présenter à toute l’assistance la personne à ses côtés.  

Beaucoup d’idées sont sorties des échanges en termes de petites choses positives de tous les jours telles que la pratique quotidienne de la langue sur le lieu de travail et la traduction en français de l’information sur les services offerts, d’une part, et des défis, d’autre part. Sur ce dernier plan, Normand Savoie de l’ABC Communautaire à Welland a plaidé pour la mise sur pied de « vrais services en français » au lieu de services dont la connaissance de la langue française se limite aux seules civilités. D’autres participants ont également souligné la tendance à faire de l’employé bilingue la personne à tout faire, sans tenir compte de la description du travail pour lequel il a été embauché.

L’autre problème soulevé est une sorte d’isolement du personnel du service en français doublé d’un manque d’intérêt manifeste dans le chef de l’entreprise. Cette dernière remarque a été portée à l’attention des gestionnaires par l’animatrice, France Vaillancourt, elle-même directrice générale adjointe au CSCHN. Les raisons financières souvent invoquées pour ne pas offrir de vrais services en français ont été « démystifiées » par les exemples de deux organismes de Hamilton : la Clinique juridique communautaire et la Société catholique d’aide à l’enfance. D’où cette conclusion de Mme Vaillancourt : « ça peut être difficile mais pas impossible » d’offrir de vrais services en français, et cet engagement collectif des participants d’être des ambassadeurs de l’offre active de ces mêmes services.

 

Photo:  Des participants à la journée de réseautage tenue à Stoney Creek.