Le dimanche 24 novembre, le Musée des beaux-arts de Hamilton tenait une journée d’activités familiale. Cela fait une vingtaine d’années que l’institution organise pareil événement qui s’inscrit chaque fois dans la foulée de la Journée mondiale de l’enfance, souligné le 20 novembre, et se veut en même temps une façon de remercier les résidents de Hamilton puisque l’entrée au musée et les activités sont gratuites.
Les enfants étaient invités à exercer leur imagination de plusieurs façons. Dessin et peinture les attendaient de même que la chance de manier quelques instruments de musique en compagnie de la formation The Treeline. Une conférence sur les tortues, qui a attiré petits et grands, figurait aussi au programme de même qu’une séance de lecture de contes. Le musée a également offert deux visites guidées, l’une en anglais et l’autre en français.
Au cours des années, l’institution a pris plusieurs initiatives pour rejoindre la communauté francophone. Outre les visites, le musée accueille des groupes scolaires en français et des membres de son équipe se rendent aussi dans les écoles francophones pour y animer des activités. Cette programmation dans la langue de Molière demeure pour l’instant limitée et méconnue du public. Cela pourrait néanmoins changer en 2020.
En effet, selon Laurie Kilgour-Walsh, responsable du secteur éducatif au musée, ses collègues et elle souhaitent bonifier la programmation en français afin, justement, d’intéresser davantage la communauté francophone. Ces changements, qui s’adresseront à toutes les générations, ne seront pas à sens unique puisqu’ils dépendront de la réponse des francophones eux-mêmes : leur participation et leurs commentaires détermineront les orientations à long terme au gré des ballons d’essai qui seront lancés. Le Musée des beaux-arts de Hamilton souhaite aussi attirer davantage de bénévoles qui sachent parler français.
Certaines nouveautés de cet ordre sont déjà mise en œuvre. Ainsi, au milieu de chaque mois est offerte une heure du conte en français dont les histoires sont en lien avec les expositions du moment.
Cela demeure encore peu connu et, de fait, en cela comme pour les autres activités, il faut souvent chercher pour trouver les ressources francophones. Ainsi, lors de la journée d’activités familiales, la session de dessin était animée par Annie Webber, enseignante d’art plastique et parfaitement bilingue. Pourquoi estime-t-elle important d’initier les tout-petits aux arts? « Parce que les enfants ont les idées les plus brillantes! Quand on travaille avec eux, ça peut illuminer nos propres idées et utiliser leur créativité, c’est essentiel pour une belle vie! C’est mieux aussi d’apprendre avec les arts. Moi-même je préfère travailler avec les enfants : les meilleures journées se passent sans les adultes! »
Le Musée des beaux-arts de Hamilton peut être l’endroit idéal pour développer cette créativité et il se pourrait bien que la communauté francophone ait davantage d’occasions d’en profiter au cours des prochains mois.
PHOTO : Un brin de musique lors de la journée d’activités familiale