Alexia Grousson
Pour sa 44e édition, le FrancoFEST de Hamilton a une fois de plus rassemblé la communauté dans une ambiance festive et inclusive, du 20 au 22 juin au parc Gage. Organisé par le Centre francophone Hamilton (CFH), ce rendez-vous annuel a offert trois jours riches en musique, en diversité culturelle et en activités familiales, attirant un public nombreux et enthousiaste.
Avec une programmation artistique variée, le festival a mis en lumière six artistes issus de divers horizons culturels, soulignant l’engagement du CFH à ouvrir la scène à de nouvelles voix et à refléter la pluralité des communautés francophones.
Les festivaliers ont découvert ou redécouvert des artistes aux univers bien distincts. Le duo Sugar Crush a su insuffler une énergie irrésistible grâce à son mélange de compositions originales et de reprises festives. Mimi O’Bonsawin, seule artiste déjà montée sur la scène du FrancoFEST, a quant à elle transporté le public avec ses racines franco-ontariennes et abénakises, avec une performance aux accents folk et naturels, portée par des percussions organiques.
L’édition 2025 a aussi été marquée par la richesse des influences afrodescendantes et immigrantes : Joyce N’sana a fait vibrer le public avec sa voix puissante et son style mêlant reggae, hip-hop et afro-blues, tandis que Blink, jeune artiste R&B d’origine maghrébine, a proposé une fusion musicale audacieuse entre français, arabe et anglais. Le Brésil s’est également invité à Hamilton grâce à Diogo Ramos, dont l’électro-samba-funk a dynamisé la scène avec un hommage vibrant au multiculturalisme.
Le dimanche, trois artistes ont rejoint la programmation pour clôturer le festival en beauté. Fethi Dadjem, musicien algérien et cofondateur du groupe Djmawi Africa, a fourni une touche de musique du monde reconnue internationalement. Sensei H, rappeuse franco-algérienne établie à Québec et Révélation Radio-Canada 2025-2026, a impressionné avec une performance intense mêlant rap classique, trap, house et sons acoustiques. Enfin, Gabrielle Goulet, figure du new country francophone, a séduit le public avec ses succès et des extraits de ses nouveaux titres.
Fidèle à sa vocation intergénérationnelle, FrancoFEST a également proposé une programmation familiale bien garnie. Les enfants – et leurs parents – ont profité des jeux interactifs d’Évasions mobiles, des spectacles du Hamilton Aerial Group (échasses, acrobaties aériennes, magie), de l’aventure Pirate Life, de la danse caribéenne avec des tambours de Chris Precius, du clown Marco, et du spectacle des chiens cascadeurs Ultimutts. Des châteaux gonflables et des ateliers de bricolage complétaient l’offre d’activités pour le plus grand bonheur des familles.
En parallèle, une offre gourmande variée a régalé les visiteurs tout au long du week-end. Plusieurs « foodtrucks » ont proposé des spécialités sucrées et salées.
Parmi les nombreux festivaliers francophiles, Diana Murillo, qui assistait pour la première fois à l’événement, a partagé son enthousiasme : « J’ignorais qu’il existait des festivals francophones dans la région. J’ai trouvé cela vraiment formidable, avec une variété de choix pour la nourriture, des artistes de qualité et une programmation musicale d’une telle diversité qu’elle permettait à chacun de se divertir. J’ai aussi été particulièrement séduite par le lieu, offrant de vastes espaces, un cadre naturel et un parc d’une grande beauté. »
Malgré des conditions météorologiques parfois incertaines et une baisse des subventions, les organisateurs sont fiers du succès de l’événement. « Bien que nous ayons eu moins de subventions cette année, nos partenariats ont été fructueux. La programmation a offert un panel pour tous les âges et nous avons eu de nombreuses familles présentes. L’ouverture du festival a été un franc succès, une des artistes est même aller chercher le public pour le faire monter sur scène et tout le monde dansait », a souligné Popina Muanga, chargée de projets au CFH.
« Tout s’est déroulé comme prévu, même si la météo nous a inquiétés. Nous avons dû fermer les tentes pendant un moment à cause des orages annoncés, mais tout a pu rouvrir sans incident », a conclu Lanciné Koulibaly, directeur général du CFH.
Photo (Le Régional) : Blink propose une fusion musicale audacieuse.