La question s’était posée assez tôt au cours de l’année dernière : en ces temps de pandémie, que faire du très populaire gala annuel du Mois de l’histoire des Noirs du Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara (CSCHN)? Annuler l’événement est une option qui avait très vite été écartée et le personnel de l’organisme s’était alors penché sur ce qui devrait être fait pour qu’un rassemblement en ligne puisse se substituer au souper-spectacle qui attirait chaque année les foules.

Les francophones ont donc assisté, le vendredi 26 février, aux fruits de cette réinvention du gala en format virtuel. Il s’agissait du 8e organisé par le CSCHN et un récapitulatif en photos des éditions précédentes a d’ailleurs été présenté ce qui a permis à tous et chacun de se remémorer de bons souvenirs.

Bien d’autres belles surprises attendaient le public au cours du gala animé par Rana Bshara, travailleuse en établissement au site de Welland de l’organisme, épaulée dans cette tâche par Fatoumata Soumah et Lanciné Koulibaly. Sur le plan musical, c’est le groupe William Mukuna qui a ouvert et fermé le bal et le chanteur Yao était également de la partie avec quelques refrains qui lui sont chers.

Des prestations de membres de la communauté ont aussi émaillé la soirée, notamment un défilé de mode nouveau genre inspiré de la formule qui a fait le succès de l’application TikTok. Dans un registre plus sérieux, quelques personnalités noires qui ont fait leur marque dans divers domaines au cours de l’histoire ont été présentées et des jeunes immigrants ont raconté leur parcours de vie.

Chaque année, le gala du Mois de l’histoire des Noirs du CSCHN constitue aussi une excellente occasion, pour ceux qui sont moins familiers avec la communauté francophone, d’en découvrir les ressources par l’entremise des organismes participants ou commanditaires qui sont toujours invités à s’adresser à l’assistance.

Bien entendu, ils sont nombreux ceux à qui le gala en présentiel a manqué. Il n’empêche pas moins que l’internet a l’avantage de permettre à chacun de se la couler douce dans le confort de son foyer. Le CSCHN aura réussi, grâce à cette technologie désormais indispensable, à rejoindre plus de 100 personnes avec cette célébration aussi réussie qu’appréciée.

 

PHOTO – La formation William Mukuna