Alexia Grousson

Le crochet est une activité qui enchante les générations depuis toujours. Bien que parfois laissé de côté, celui-ci est revenu à la mode depuis la pandémie.

C’est l’activité que le Centre francophone Hamilton (CFH) a décidé de mettre à l’honneur en venant l’exercer dans les écoles de la région grâce à la subvention Vice-Versa. Cette dernière permet de réaliser des projets scolaires qui répondent aux besoins de la communauté.

« Avec cette subvention, je voulais que les jeunes fassent quelque chose de manuel qui n’était pas enseigné à l’école. Et là, je me suis rappelé la période de la pandémie. Étant maman de deux enfants, il fallait trouver des activités pour les occuper. Leur grand-mère a eu l’idée de leur apprendre le crochet. Je me suis dit que ce serait une bonne activité à proposer aux écoles », explique Émilie Page, chargée de projets au CFH.

Mais ce n’est pas tout, le projet Crocheter pour la bonne cause soulève d’autres perspectives.

« C’est un projet intergénérationnel puisque nous avons demandé l’aide des aînés de la communauté. De plus, il défend une cause : tous les produits finis seront donnés à des organismes qui soutiennent les démunis. Ainsi, par le biais de cette initiative, nous voulions montrer aux jeunes qu’ils peuvent, à leur niveau, aider des personnes dans le besoin en donnant simplement de leur temps », ajoute Mme Page.

Les ateliers sont offerts dans cinq écoles Viamonde : Georges-P.-Vanier, Pavillon de la Jeunesse, Renaissance, L’Odyssée et L’Harmonie. Pour le Conseil scolaire MonAvenir, il y a l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys. C’est donc environ 70 ateliers qui seront donnés grâce à l’aide précieuse de Mariange, une aînée de la communauté, et Alix Dujardin, responsable des cercles de conversation au CFH.

« Mariange et Alix leur abordent les origines du crochet puis la technique. Elles présentent une vidéo qui explique les étapes et elles donnent à chacun une fiche récapitulative, une balle de laine et un crochet. Elles passent ensuite dans les rangs pour aider les jeunes. Beaucoup d’élèves n’ont aucune connaissance du crochet et doivent donc apprendre les bases. Alors, nous avons choisi de leur faire réaliser quelque chose de simple comme une écharpe », ajoute Émilie Page.

Les formatrices se rendent dans les écoles un jour par semaine pendant cinq semaines et ce sont les directions d’écoles qui choisissent les classes qui bénéficient des ateliers.

« Nous sommes vraiment heureuses de l’engouement qu’a pris le projet. Les jeunes ont tellement adoré cette activité qu’ils ne voulaient pas arrêter. Plusieurs ont même gardé le crochet pour continuer d’en faire à la maison. C’est beau de voir leur persévérance, leur évolution au fil des semaines et de constater à quel point ils se sont perfectionnés dans la maîtrise de cet art ancestral. Certains enseignants ont également participé aux activités et ont inclus le crochet dans leur routine scolaire », conclut Mme Page.

Les articles seront recueillis à la fin des cinq semaines. Le CFH est en train de peaufiner la distribution des écharpes aux différents organismes caritatifs de la région.

Photo (FB des écoles) : Alix Dujardin montre aux élèves de Pavillon de la Jeunesse l’art du crochet.