Après plus de quatre décennies à être au cœur de la vie sociale des aînés et des retraités de Welland, le manque de bénévoles et le désintérêt des membres quant au conseil d’administration semblaient être sur le point de précipiter la fin du Club Renaissance. Ce triste dénouement pour cette véritable institution dans la communauté francophone a cependant été évité, du moins pour le moment.
Réunis en assemblée spéciale le 20 janvier dernier, les membres de l’âge d’or francophone de Welland se sont fait expliquer dans quelle situation se trouvait l’organisme. Un sondage leur a été distribué et ses résultats, aussitôt compilés, leurs ont été révélés. Le Club Renaissance survivra donc pendant les prochains mois, un délai compris par l’assemblée comme étant une dernière chance de recruter des bénévoles capables de redonner un second souffle à l’organisme.
Il y a quelques semaines, le Club Social s’était vu opposer un refus catégorique par le Club Renaissance pour sa proposition de fusion des deux organismes. C’est surtout pour des raisons financières que les dirigeants de l’âge d’or avaient jugé bon de ne pas aller de l’avant avec cette offre : les fonds du Club Renaissance devaient servir, dans leur analyse, uniquement aux membres de leur association. C’est précisément l’existence de ce coussin financier qui a fait pencher la balance du côté du maintien des activités du Club Renaissance. L’assemblée du 20 janvier a en effet décidé de dépenser l’argent détenu par l’organisme avant de se prononcer sur son avenir de façon définitive.
Le Club Renaissance se trouvera en 2015 dans une situation passablement étrange. Il n’a plus de conseil d’administration à sa tête mais un comité de huit personnes qui, sans assumer de tâches spécifiques, encadre désormais les quelques activités toujours au programme. Celles-ci consisteront en un repas mensuel accompagné de jeux. Une contribution modique sera demandée aux participants et la différence du coût sera assumée par l’organisme. Ni conférence, ni atelier, ni quoi que ce soit d’autre n’est pour l’instant envisagé car personne ne veut se porter volontaire pour mettre sur pied ce type de projet. Cette situation durera aussi longtemps que le Club Renaissance aura de l’argent en banque.
« On joue ça au jour le jour », résume France Noiseux, qui agit plus ou moins à titre de porte-parole du comité des huit. Sans président, sans secrétaire, sans trésorier, il est impossible d’imposer une direction à ce club de l’âge d’or dont les membres ne peuvent se résoudre à sa disparition. Pourtant, il n’est pas interdit d’espérer une heureuse surprise de dernière minute. Mme Noiseux confie à cet égard que, suite à l’assemblée, deux membres l’ont approchée pour lui demander s’ils pouvaient s’impliquer dans la gestion du Club Renaissance. Si d’autres emboîtent le pas, l’organisme pourrait peut-être se remettre en selle au cours des prochains mois et assurer son existence.
Il y a sans doute bien des leçons à retenir de cette histoire qui, si elle ne finit pas mal, n’en laisse pas moins songeur. La difficulté à recruter de nouveaux membres et à renouveler le conseil d’administration, le manque de « relève » comme on dit familièrement, aura failli causer la perte de l’âge d’or francophone de Welland. Il s’agit là d’un problème qui s’appesantit de plus en plus sur de nombreux organismes. Sans un sérieux effort d’imagination, combien subiront prochainement le même sort que le Club Renaissance?