À l’occasion de la Journée de l’affaire personne, le Centre Rafiki a réuni une soixantaine de femmes pour échanger sur la violence conjugale et l’autonomisation féminine. L’événement, riche en témoignages et en ressources, rendait aussi hommage au courage de cinq célèbres Canadiennes.
Olaïsha Francis
Le 18 octobre marque la Journée de l’affaire personne au Canada, une date importante qui souligne la reconnaissance des femmes en tant que « personnes » au sens de la loi. Cette commémoration fait écho à un moment charnière de l’histoire canadienne : le 18 octobre 1929, la célèbre affaire « personne » (l’affaire Edwards) a abouti à une décision du Conseil privé britannique, reconnaissant officiellement que les femmes pouvaient être nommées au Sénat et jouissaient des mêmes droits civiques que les hommes.
Cette journée rend hommage au courage des cinq personnalités Canadiennes connues sous le nom des « Célèbres cinq » (Emily Murphy, Henrietta Muir Edwards, Nellie McClung, Louise McKinney et Irene Parlby), qui ont mené ce combat pour l’égalité. Aujourd’hui, la Journée de l’affaire personne est l’occasion de réfléchir aux progrès réalisés en matière de droits des femmes, mais aussi de souligner l’importance de poursuivre la lutte pour l’égalité et l’inclusion dans la société canadienne.
Pour célébrer cette journée, le Centre Rafiki a organisé une session où une soixantaine de femmes se sont retrouvé pour aborder les sujets autour de la violence conjugale, la reconstruction et l’implication sociale.
Au programme, plusieurs représentants ont fait connaître leurs services et se sont exprimés sur divers sujets. L’inspecteur Benoit Thibodeau de la police de Hamilton, a parlé des droits de l’Homme au Canada et de violence conjugale et a aussi répondu à la question : « Est-ce que la violence conjugale que je subis peux affecter un statut ou un dossier d’immigration? »
L’organisme Good Shepherd a parlé de l’effet que peut avoir ces violences. Interval House par le biais du Women’s Centre of Hamilton a abordé le traumatisme causé chez les enfants qui sont témoins de violence. Skills Ontario s’est penché sur les différents services disponibles pour aider la femme dans sa reconstruction en présentant les carrières et formations disponibles.
Rumi Academy a expliqué comment ces femmes peuvent faire demande dans le domaine d’études de leur choix. Pour sa part, Liliane Kabamba du Centre Rafiki a parlé de ce que représente la journée du 18 octobre pour la société dans l’espoir de réveiller les femmes et les impliquer dans la vie civique et politique.
Les participantes ont reçu des accessoires d’hiver, des articles d’hygiène et des chaussures.
En réunissant paroles, soutien et engagement, le Centre Rafiki poursuit sa mission de bâtir une communauté inclusive, consciente et mobilisée pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Photo (Crédit : Centre Rafiki) : Le Centre Rafiki a réuni quelque 60 femmes pour la Journée de l’affaire personne.






