Les élèves des écoles francophones de la région ont célébré la Journée officielle des Franco-Ontariens, le mardi 25 septembre, sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Hamilton.

Si une petite pluie fine n’a pas permis de hisser le drapeau à proprement parler, plus d’une centaine d’élèves du Conseil scolaire catholique MonAvenir, vétus de vert et de blanc, ont chanté l’hymne Notre Place, agitant avec fierté leurs petits pavillons respectifs.

Le drapeau et l’hymne sont deux symboles forts de la communauté dont Julie Léger, coordonnatrice des projets et du développement auprès de l’Association Canadienne-Française de l’Ontario (ACFO) Régionale Hamilton, a rappelé l’histoire et la signification par le biais d’un quizz amusant adressé aux enfants.

Julie Léger, coordonnatrice des projets et du développement à l’ACFO Régionale Hamitlon

Adopté en 2010 par l’Assemblée législative de l’Ontario, le 25 septembre est devenu la Journée des Franco-Ontariens car c’est à cette même date, en 1975, que fut hissé pour la première fois le drapeau imaginé par Gaétan Gervais et Michel Dupuis. Le professeur de l’Université Laurentienne à Sudbury et son élève ont uni sur le même étendard une fleur de lys et une trille, symboles de la francophonie et de l’Ontario, sur fond vert et blanc, aux couleurs de l’été, de l’hiver et… « de nos défis » criera une élève, vivement applaudie par ces camarades lors de la cérémonie.

« Aujourd’hui comme chaque 25 septembre, on reconnaît l’apport et la contribution de la communauté à la vie culturelle, historique et politique de la province », a déclaré Julie Léger. « Célébrer la francophonie c’est se rappeler qui nous sommes, a ajouté le maire Fred Eisenberger pour qui la présence francophone reflète la culture et la diversité de la ville. »

Le porte-parole des élèves Ibrahim Alayche, le conseiller scolaire Marcel Lévêque, le maire Fred Eisenberger et le représentant de la député Filomena Tassi, Alexander Sévigny.

Interrogé par Le Régional sur la présence permanente d’un drapeau franco-ontarien flottant devant l’hôtel de ville, sur le modèle de Welland, Sarnia ou Sudbury, M. Eisenberger s’est dit tout à fait favorable à cette proposition. « Aucune demande n’a été faite en ce sens mais si la question nous était posée, nous l’étudierions. Le drapeau francophone a toute sa place ici. C’est une très bonne idée. »

De son côté, l’ACFO Régionale Hamilton qui avait déjà approché les conseillers du maire l’année dernière à ce sujet, dit vouloir mener une consultation communautaire dans les mois à venir sur cette question et d’autres préoccupations comme les services en français, avant de revenir à la charge, fort du soutien communautaire.

Par la voix d’Alexander Sévigny, la députée fédérale de Hamilton Ouest-Ancaster-Dundas, Filomena Tassi, a salué la présence des élèves « témoins du fait que la culture franco-ontarienne est vivante à Hamilton ». Trois d’entre eux se sont vus décernés un prix d’engagement en faveur de la francophonie : Maxime Bernier (Académie-Mère-Teresa), Samuel Landry (Monseigneur-de-Laval) et Zanan Bamba (Notre-Dame).

Dans un message, le député fédéral de Hamilton Centre, David Christopherson, a quant à lui souligné le « rôle essentiel de la communauté dans la création et l’épanouissement de la province tout en ouvrant la voie au multiculturalisme diversifié que nous connaissons aujourd’hui. »

Le maire de Hamilton Fred Eisenberger est plutôt favorable à l’installation permanente du drapeau franco-ontarien devant l’hôtel de ville.
Plus d’une centaine d’élèves ont chanté l’hymne Notre Place
Parents, élèves et enseignants devant l’hôtel de ville de Hamilton