Le jeudi 26 septembre, l’aréna Hespeler de Cambridge accueillait des centaines d’aînés pour une foire sur la santé et le bien-être qui leur était destinée. Des dizaines d’associations et organismes étaient présents dont certains avaient d’ailleurs accordé, de par leurs affiches et dépliants, une attention aux francophones. Ces derniers ont eu droit à une activité bien à eux qui a débuté par une conférence.
Portant sur le maintien de la santé cognitive avec le vieillissement et la prévention de la démence, cette présentation a été donnée par Geneviève Quintin, directrice adjointe au Centre de santé cognitive du Collège Glendon. Pendant une trentaine de minutes, elle a élaboré sur les caractéristiques du vieillissement normal et anormal et les facteurs qui influencent l’un et l’autre.
Il ne s’agissait pas de la seule conférence de l’après-midi puisque plus tard, Roza Belai, agente de liaison du programme Fem’aide chez Oasis Centre des femmes, a abordé la question de la maltraitance des personnes âgées, particulièrement les femmes. Elle a également mis en évidence les programmes qui permettent de prévenir les abus et de venir en aide aux victimes.
Entre les deux présentations, Joanne Klausnitzer, coordonnatrice des programmes de jour pour adultes, a fait le point sur le développement des initiatives de la Ville de Cambridge à l’endroit des aînés de langue française.
Depuis le début de l’année, Jessica Savoie-Hvorup est responsable, à titre de travailleuse de soutien, des francophones qui participent aux programmes de jour. Ceux-ci s’adressent aux personnes de plus de 18 ans ayant une limitation physique ou mentale qui affecte leur autonomie, telle leur capacité à sortir de chez eux ou à fonctionner seuls. Des activités leur sont offertes – et dans bien des cas le transport – en petits groupes ou seul avec un intervenant. Les programmes sont non seulement appréciés des bénéficiaires mais aussi des aidants naturels car ils leur offrent quelques heures de répit.
Plusieurs croient à tort que ce type de programmes s’adresse uniquement aux personnes âgées et très malades. C’est peut-être cette perception qui explique que depuis janvier, le nombre de participants francophones aux sessions bihebdomadaires oscille entre un et trois. Ce ne sont pas les mêmes qui participent au programme mois après mois parce qu’à partir d’un certain moment, plusieurs ont besoin de nouveaux services. Malgré ce roulement, Joanne Klausnitzer aimerait que quatre ou cinq francophones se joignent chaque mois aux activités.
Un autre problème noté par quelques personnes dans l’assistance est que le transport spécialisé offert par la ville ne couvre pas un territoire assez étendu. Bonne nouvelle, cependant, de ce côté-là : l’admission à ce service a été élargie à ceux qui ont des troubles cognitifs.
D’autres points ont été abordés. Mme Klausnitzer a notamment fait connaître le programme WOW. Celui-ci permet, grâce à un système de téléconférence, d’offrir des activités sociales et éducatives aux personnes âgées et aux adultes isolés qui sont confrontés à des obstacles qui les empêchent de participer en personne. WOW dispose d’un volet francophone.
Comme on peut le constater, la Ville de Cambridge fait de grands efforts pour faire tomber les barrières, dont celle linguistique, à l’accès à une vie sociale épanouissante.
PHOTO : Geneviève Quintin, directrice adjointe au Centre de santé cognitive du Collège Glendon, a fait une présentation sur le vieillissement et la santé du cerveau.