Richard Caumartin

Afin de célébrer le 55e anniversaire de l’ancienne école secondaire Confédération de Welland, la présidente du comité des anciens élèves, Angèle Garant, a organisé et vendu les billets pour une grande fête le 6 mai à l’Auberge Richelieu. Au programme : retrouvailles, pizza, queues de castor, musique des orchestres des élèves de l’école Saint-Jean-de-Brébeuf, du groupe Jane and the Whippersnappers et Filet of Soul.

C’est une diplômée de 1978, Suzie Martineau, qui a accueilli les nombreux invités, remercié les bénévoles et commanditaires, et invité le maire de Welland, Frank Campion à lire son message en français et il s’est bien tiré d’affaires.

L’école secondaire Confédération a marqué l’histoire de l’éducation en français en Ontario. En septembre 1968, cette institution ouvre ses portes et devient la première école secondaire publique de langue française en Ontario. Fait à souligner, cette école du Niagara, située sur le territoire de la Commission scolaire publique de Welland, a accueilli ses premiers élèves quatre mois avant l’entrée en vigueur de la législation (Loi 141) en ce qui a trait aux écoles secondaires francophones de la province.

L’ouverture officielle de l’école a eu lieu le 25 novembre 1968 en présence du premier ministre de l’Ontario de l’époque, John Robarts. Ce dernier avait publiquement offert aux Canadiens français leurs écoles secondaires publiques lors d’un discours prononcé dans le cadre du banquet de clôture du congrès de l’ACELF. Gérard Raymond a été le premier directeur de l’école, assisté de Jacques Giroux.

L’école Confédération a fermé ses portes en 2017 et a été démolie en 2018, à la suite d’un financement de 11 millions $ accordé par la province au Conseil scolaire Viamonde pour bâtir ce qui est devenu l’école Franco-Niagara, l’établissement scolaire qui abrite aujourd’hui des élèves de la maternelle à la 12e année.

Daniel Roy, de la cohorte de 1981, se souvient de son passage à Confédération et qui l’allume encore aujourd’hui. « Notre slogan était Double héritage, double effort, se rappelle-t-il. Il y avait cinq écoles élémentaires à l’époque et nous nous sommes tous retrouvés à Confédération. À l’époque jouissait d’une excellente réputation et nous étions très fiers de notre langue. Nos parents et enseignants ont intégré cette fierté en nous, et c’est toujours resté. Cette devise était souvent répétée et pour ceux qui, comme moi, voulaient vivre pleinement leur francophonie, ça nous motivait! »

Bref, ces retrouvailles ont permis à de nombreux participants de revoir des amis, des enseignants, et de célébrer l’héritage que cette école leur aura laissé.

Photo : L’Auberge Richelieu, site des retrouvailles pour plus de 600 élèves et enseignants de Confédération.