Tout le monde en a entendu parler : tant en Ontario qu’ailleurs dans le monde, la COVID-19 est de retour en force. C’est donc un heureux hasard que Sofifran et la Croix-Rouge aient approfondi leur partenariat pour mettre sur pied une série d’ateliers-conférences en ligne sur le sujet.

Cette série de présentations, débutée le 15 septembre à raison de deux par semaine, est financée par la Croix-Rouge alors que Sofifran a la responsabilité de son organisation. En tout, 19 thèmes seront abordés, un chiffre certes symbolique (COVID-19) mais qui permet aussi de couvrir les conséquences de la pandémie sous toutes ses coutures.

Hygiène, prévention, vie à domicile, impact économique, répercussion sur les jeunes, etc. : Sofifran n’a pas lésiné pour explorer en détail tout ce qui peut être affecté par le coronavirus. Les présentations sont offertes par des spécialistes en la matière et, dans certains cas, par des représentants d’organismes francophones. Ainsi, la Société économique de l’Ontario et le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones seront de la partie et d’autres pourraient s’ajouter sous peu.

« On veut mettre notre communauté à jour pour qu’elle puisse suivre l’évolution de la société », commente la directrice générale de Sofifran, Fété Kimpiobi, qui ajoute que la population devra s’habituer à ces nouvelles pratiques imposées par la pandémie.

Considérant la clientèle-cible de Sofifran, l’audience des ateliers est divisée en trois groupes pour prendre en compte leur culture et leur langue : la communauté musulmane (essentiellement anglophone), celle issue de l’Afrique noire et la communauté haïtienne (ces deux groupes étant majoritairement francophones). Il n’y a pas de séparation stricte et, par goût ou pour des raisons pratiques, il arrive que des membres d’un groupe assistent à une présentation offerte à un autre.

Malheureusement, ces ateliers ne sont accessibles qu’en direct et ne peuvent pas, pour le moment, être visionnés en différé sur un site ou une plateforme de partage de vidéos. Sofifran envisage néanmoins la possibilité de les rendre ainsi disponibles.

Soutien sanitaire
Il y a deux mois, Sofifran recevait aussi de la Croix-Rouge des fonds destinés à offrir une aide alimentaire aux membres des communautés noires et arabes de la région du Niagara. Les familles nombreuses étaient la priorité de cette initiative mais les individus seuls n’étaient pas exclus. Seule comptait l’idée de subvenir aux besoins essentiels d’une population immigrante fragilisée par la déroute économique causée par la pandémie.

Or, à cette aide alimentaire s’ajoutera maintenant une aide sanitaire : masques, gants et désinfectants seront désormais distribués en quantité importante.

« Lorsque les gens doivent acheter ce genre de choses, ça pèse sur un budget déjà affaibli », explique Mme Kimpiobi, qui mentionne au passage que le nombre de familles aidées par l’organisme est passé du simple au double ces derniers temps.

Sofifran continue donc son travail tant en virtuel que sur le terrain afin de contribuer au mieux-être de la Péninsule du Niagara ou, si besoin est, indiquer aux personnes dans le besoin où chercher de l’aide.