La violence à caractère sexuel reste présente dans notre société et au plus haut point en cette période de crise sanitaire et de confinement due à la COVID-19. L’isolement et la marginalisation sociale la rendent même plus probable.
Depuis le début de la pandémie, il y a eu une hausse de cas de violence conjugale et de nombreux féminicides. À cause de la précarité financière, de l’insécurité d’emploi et de l’isolement social, les femmes et les filles sont aussi à risque de subir plusieurs formes de violence à caractère sexuel, notamment la cyberviolence ou l’exploitation sexuelle.
« La COVID-19 a des effets dévastateurs sur les femmes et les filles à plusieurs niveaux. Elles sont non seulement durement touchées sur les plans économique et sanitaire, mais leur propre sécurité est également à risque. Il est important qu’elles sachent que le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara (CSCHN) offre toujours des services sécuritaires pendant la pandémie, et que nous continuons d’aider les femmes et les filles aux prises avec la violence », affirme Loubna Moric, coordonnatrice de l’équipe contre la violence faite aux femmes au CSCHN.
« Au Canada, une femme sur trois et un homme sur six vivront une forme ou une autre de violence à caractère sexuel au cours de leur vie. Cette violence ne concerne pas qu’un groupe donné de personnes mais peut toucher toutes les couches de la société, peu importe la classe socio-économique, le niveau d’éducation, le statut d’immigration, la langue, la religion, la culture, l’orientation sexuelle, etc.
La violence à caractère sexuel existe sous différentes formes : caresse, baiser, viol, inceste, harcèlement sexuel, agression sexuelle au cours de l’enfance, viol conjugal et dans les fréquentations amoureuses, mutilations génitales, cyberviolence sexuelle, etc.
Dans le but de mettre fin à la violence à caractère sexuel, la sensibilisation du public reste essentielle afin d’engager le dialogue, défaire les mythes et les croyances, d’apprendre à offrir le soutien ou intervenir efficacement en toute sécurité.
« Pendant cette période de confinement, il est encore plus important que les proches d’une personne aux prises avec toute forme de violence basée sur le genre la croient, qu’ils gardent le contact, offrent l’écoute et le soutien. Il est tout aussi important que les professionnels qui les côtoient soient sensibilisés et puissent les aider », souligne Mme Moric.
Au CSCHN, une équipe de professionnelles francophones offre une écoute et des services de soutien personnalisé en toute confidentialité, que ce soit par téléphone, par vidéoconférence ou en personne.
Pour plus de renseignements sur ces services, visitez le site Internet www.cschn.ca ou téléphonez au 1 866 437-7606 (Hamilton) ou au 1 866 885-5947 (Welland). De plus, la ligne d’écoute provinciale Fem’aide est disponible 24 h sur 24, 7 jours sur 7 au 1 877 336-2433.
SOURCE – CSCHN