Il était à prévoir que le report des Jeux du Canada, initialement prévus pour août 2021, allait alimenter les discussions lors de la rencontre de l’Interagence de Niagara le jeudi 17 septembre. Susan Morin et Julie Johanis, respectivement présidente et coordonnatrice du comité de travail aux langues officielles pour ces jeux, ont fait une brève mise à jour à ce propos.

Même si la pandémie s’estomperait au début de l’an prochain, l’incertitude rend malaisé la mise sur pied d’un pareil événement qui exige des mois de travail, non seulement pour les administrateurs, mais aussi pour les athlètes. Les bénévoles auraient aussi été obligés de faire des choix difficiles, ceux qui viennent de loin devant acheter un billet d’avion et réserver une chambre d’hôtel longtemps à l’avance. Repousser les compétitions à une date ultérieure était devenu presque inévitable.

De l’avis général, c’était de toute façon la décision à prendre.

Une autre question locale qui a retenu l’attention des participants à la réunion a été le bilan du forum communautaire de septembre 2015. Ce rassemblement avait alors permis à la francophonie de la région de Niagara de se fixer des objectifs en fonction de ses besoins, moyens et ambitions. Un rapport avait été produit dans la foulée du forum.

Cinq ans plus tard, Mme Morin a suggéré de faire le point sur ce que cet événement a permis en termes d’avancées. Expansion de La Boîte à soleil, création de La Maison de la culture francophone, annonce de l’agrandissement du Foyer Richelieu, meilleure collaboration entre les clubs d’aînés de la région, etc. : les réponses ont fusé.

Il n’est pas impossible qu’une suite un peu plus formelle soit donnée à ce forum.

La situation des garderies a longuement retenu l’attention. Véronique Emery, directrice générale de La Boîte à soleil, a fait savoir qu’avant la déclaration d’état d’urgence, son service de garde accueillait 530 enfants alors qu’ils sont à présent 230. Heureusement, la subvention salariale d’urgence aide l’organisme à conserver ses employées mais la fin prochaine de ce programme sème l’inquiétude.

Les problèmes sont les mêmes dans l’ensemble des services de garde comme l’a confirmé Mélanie Robitaille, responsable de la garderie Les coccinelles zélées de St. Catharines. Là-aussi, on remarque une baisse drastique de la fréquentation : environ 65 enfants y sont accueillis en temps normal mais la garderie fonctionne à présent à moitié de ses capacités. Le personnel est toujours au travail puisque les besoins sont grands au niveau de la désinfection, entre autres choses.

Michelle Martin, éducatrice à la petite enfance à l’emploi du Conseil scolaire catholique MonAvenir, a elle aussi relevé les mêmes problèmes que ses collègues. Elle a ajouté qu’il est difficile de trouver du personnel francophone prêt à travailler de façon occasionnelle si besoin est.

La rencontre de l’Interagence a également été l’occasion pour ses membres de faire connaissance avec Jeanne Landry, entrée au service de la Société économique de l’Ontario en juillet dernier à titre d’agente de développement. Celle-ci a parlé d’un projet mené en commun avec le Conseil de la coopération de l’Ontario et qui porte sur la « réactivation » du milieu des affaires. Sur une période de deux semaines, huit modules sur des thèmes divers (innovation, finances, sécurité et santé, etc.) seront suivis par les participants qui bénéficieront ensuite de l’accompagnement d’un agent de développement économique pour les aider à passer au travers de la crise et préparer l’avenir.

Comme à chaque réunion de l’Interagence, les uns et les autres ont fait connaître leurs nouveautés et nouvelles.

Du côté de CERF Niagara, Gerry Côté, consultant à l’emploi, quittera bientôt l’organisme pour aller travailler au Nouveau-Brunswick. Pour ce qui est de La Maison de la culture francophone, la présidente, Yolande Lécuyer, rappelle que la compétition Épelle-moi Canada se poursuit en ligne et mentionne également que le camp de robotique qui devait avoir lieu en août a été annulé.

Le Foyer Richelieu offrira bientôt, sur son site web, une fonction qui permettra de faire des « visites virtuelles ». Annie Boucher, agente de planification à l’Entité 2, a quant à elle annoncé que le financement du projet « Communauté accueillante » prendra fin dans un an et que des alternatives web, qui se poursuivraient au-delà de cette limite, sont présentement à l’étude.

Le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara offre une aide afin de remédier à l’insécurité alimentaire des personnes affectées par la récession. Normand Savoie, mentionnant au passage qu’il prendra sa retraite l’an prochain après 34 ans passés à la barre de l’ABC Communautaire, a dit que son organisme mise présentement sur la formation à distance et que le gouvernement se montrera indulgent si les cibles d’inscription ne sont pas atteintes.

La grande question de l’heure, c’est ce qui se produira cet automne en ce qui concerne la pandémie. D’ici à la prochaine rencontre de l’Interagence, les organismes de Niagara se prépareront donc à toutes les éventualités.