Le 12 septembre prochain, à 9 h, Clive Webb et son épouse Yvette participeront à la troisième marche annuelle de Hamilton consacrée à sensibiliser la population au myélome, un type de cancer encore méconnu en dépit de sa prévalence.

Avec d’autres marcheurs, ils tâcheront de recueillir la somme de 40 000 $ qui sera investie dans la recherche afin de découvrir les causes précises contribuant à l’apparition du myélome et une manière efficace de traiter cette maladie incurable à l’heure actuelle.

Porte-parole de la marche de cette année, les Webb ont de bonnes raisons d’avoir cette cause à cœur. En effet, en 2014, à 55 ans, Clive Webb a été diagnostiqué comme étant aux prises avec ce cancer du sang. La maladie ne lui était pas inconnue puisque son père en était décédé dans les années 1990, six mois à peine après avoir appris en être atteint.

Le myélome se développe à la faveur de certaines « erreurs » génétiques apparaissant dans l’ADN des plasmocytes, un type de globules blancs produits dans la moelle osseuse. S’ensuivent alors leur multiplication incontrôlée et la production d’anticorps anormaux et inefficaces qui affecteront plusieurs parties du corps. Comme ce cancer ne se présente pas sous la forme de tumeurs à des endroits précis mais touche la colonne vertébrale, la cage thoracique, les bras, les jambes, etc., bref, partout où la moelle osseuse est normalement active, son nom complet est « myélome multiple ».

M. Webb doit chaque jour prendre des médicaments très coûteux pour maintenir la maladie sous contrôle en plus de se soumettre à une prise de sang mensuelle à des fins d’analyse. Il se considère chanceux de s’en être sorti malgré son affaiblissement physique qui persiste et qui complique son quotidien.

« On doit vivre notre vie dans le moment présent, explique Clive Webb. Avec chaque petite douleur qui survient, tu te demandes si le myélome est de retour. »

Malgré tout, des progrès considérables ont rapidement été faits dans le traitement de la maladie. Lorsque M. Webb a été diagnostiqué, l’espérance de vie de ceux atteints du myélome était de cinq ans. Aujourd’hui, elle est de 15 ans. Une plus grande variété de traitements existe aussi et le personnel médical est davantage conscient des réalités propres à ce cancer, notamment grâce à Myélome Canada, un organisme auprès duquel le couple s’implique.

« On fait en sorte que davantage de médecins soient informés de ce que c’est pour ne plus que ce soit mal diagnostiqué », indique Yvette Webb.

En tout cas, la situation des malades est bien meilleure que du temps ou le père de M. Webb en est décédé. « Je pense qu’il a ignoré plusieurs symptômes et je ne crois pas que beaucoup de gens étaient diagnostiqués dans ce temps-là, confie son fils. Il n’avait pas beaucoup de chances de survivre. »

Autour de ceux qui souffrent de ce cancer, il y a leurs proches qui les épaulent. « On doit leur donner de l’espoir », explique Mme Webb, qui ajoute que les malades ont tout intérêt à nouer des liens avec d’autres qui font face aux mêmes défis : « C’est important pour eux d’être en contact avec un groupe de soutien ».

Justement, il existe pareille association dans la région des Webb : le Hamilton and District Multiple Myeloma Network. Ce groupe s’adresse autant aux malades du myélome qu’à leurs proches aidants et chacun peut y trouver soutien, réconfort et l’information nécessaire pour organiser sa vie en fonction des limitations inhérentes à cette condition médicale.

Chaque jour, neuf Canadiens apprennent qu’ils devront vivre avec le myélome. Pour contribuer à financer la recherche et réussir, un jour, à vaincre ce cancer, des marches sont organisées cette année dans 31 villes canadiennes. L’objectif total a été fixé à 650 000 $.

À Hamilton, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir faire leur part et la marche du 12 septembre, qui se tiendra au parc Confederation en respectant les exigences sanitaires imposées par la COVID-19, en rassemblera plus d’un. Pour obtenir plus d’information sur cette collecte de fonds, il suffit de visiter le site marchemyelome.ca.

PHOTO : Clive et Yvette Webb à la marche de l’an dernier