Sofifran a tenté l’expérience d’un salon du livre pour la première fois de son existence les 6 et 7 mars derniers au Marilyn I. Walker School of Fine and Performing Arts, un complexe situé à St. Catharines et relevant de l’Université Brock. L’organisme ajoute ainsi une corde à son arc en ce qui touche à sa programmation socioculturelle déjà diversifiée.

Sofifran a cependant joué de malchance lors de la première journée : la météo a conduit l’Université à annuler ses classes alors que l’organisme comptait sur la présence des étudiants pour augmenter l’affluence. Des élèves de l’élémentaire devaient également être de la partie pour un atelier sur la bande dessinée mais, avec le conflit de travail qui perdure dans les écoles, ils n’ont pas pu venir.

Tout de même, l’organisme a été en mesure de livrer la marchandise malgré la somme de travail que pareille aventure représentait. Dans son allocution au moment de l’ouverture officielle de l’événement, la directrice générale de Sofifran, Fété Kimpiobi, a confié avoir eu des doutes lorsque Nafée Faϊgou, la directrice du salon, lui a suggéré de mettre sur pied une activité de cette sorte : l’organisme en avait déjà plein les bras avec ses programmes réguliers et un salon du livre nécessite efforts et moyens. Malgré tout, Sofifran a décidé de tenter le coup en y mettant les bouchées doubles, en particulier Mme Faϊgou.

Cette dernière est, chez Sofifran, la cheville ouvrière de bon nombre de rassemblements à caractère culturel et ne manque jamais d’éloquence pour souligner l’importance des arts. Nafée Faϊgou a ainsi rappelé la nécessité de la création : « L’intelligence, c’est plus que le savoir : c’est le pouvoir d’imaginer ».

En entrevue, elle est revenue sur l’enthousiasme qu’a généré l’organisation de ce salon du livre francophone : « Je voudrais remercier Sofifran d’avoir cru à cette idée et tous les auteurs et éditeurs qui sont venus. Ça me fait chaud au cœur ».

En effet, l’événement a pu compter sur la présence de plusieurs invités : l’écrivain et poète Paul Savoie, l’historien Amadou Ba, l’essayiste Gaston Mabaya, etc. Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens de même que les éditions Terre d’accueil et Grey Borders étaient également de la partie. Ces deux journées consacrées à la littérature ont aussi été agrémentées de diverses prestations musicales.

Avec ce Salon du livre francophone du Niagara, Sofifran a fait une pierre deux coups : encourager la lecture et célébrer le fait français qui unit la communauté francophone quelles que soient les origines de ceux qui la composent. Mission accomplie donc, pour un organisme qui n’a pas fini d’étonner.

PHOTO: L’ouverture officielle a rassemblé le public et les participants le temps de quelques discours.