Le mardi 26 février, l’Université Brock, à St. Catharines, était l’hôte d’une foire destinée aux étudiants et professionnels du domaine de la santé francophones et bilingues. Les organisateurs s’étaient fixé un objectif d’affluence plutôt modeste, mais, à leur grande surprise, près de trois fois plus de visiteurs que prévu ont visité les kiosques.

C’est le comité santé de la Table interagence du Niagara qui a mis sur pied cette foire. Ce comité est composé du Réseau franco-santé du sud de l’Ontario, de l’Entité 2, du Centre de santé communautaire, du CERF Niagara, de la Société Alzheimer et de Brain Injury Community Re-entry.

L’ABC communautaire, qui faisait partie du comité jusqu’à récemment, a aussi mis la main à la pâte et la tenue de l’activité fut financée par le projet « Communauté accueillante » du Réseau franco-santé.

Outre les organisateurs, d’autres organismes disposaient de kiosques et de représentants sur place : Hospice Niagara, le Foyer Richelieu, Santé Niagara, la Boîte à soleil, le Collège Boréal et le Département des langues modernes, des littératures et des cultures, ce dernier pour représenter l’université.

Il ne s’agissait pas à proprement parler d’une foire d’emplois, mais plutôt d’une occasion de réseautage. « Mon objectif, c’est de créer le réflexe dans ces organisations de penser en termes de placements bilingues », explique Nancy Larivière, coordonnatrice de projet au Réseau franco-santé.

En d’autres termes, développer une culture de la francisation des services chez ceux pour qui ce n’est pas déjà une vocation et élargir du même coup les possibilités de carrières pour les francophones. Les organismes présents à l’événement n’avaient pas tous des postes disponibles, de sorte que la foire visait aussi à mettre les étudiants en contact avec de potentiels employeurs et leur démontrer que leur connaissance du français est un atout sur le marché de l’emploi du Niagara, une région où les francophones peuvent vivre dans leur langue.

Comme le rappelle Mme Larivière, chaque communauté du territoire du Réseau franco-santé dispose d’une latitude suffisante pour organiser des activités en fonction de ses forces et particularités. Il y a environ 95 organismes et institutions francophones ou bilingues dans le Centre-Sud-Ouest qui mettent présentement en place des stratégies d’accueil pour les professionnels du domaine de la santé et ceux qui aspirent à y travailler. Le Réseau franco-santé les épaulera à ce chapitre et d’autres activités sont à venir.

Quelques-uns des organismes présents à la foire ont noué des liens avec des candidats qui pourront pourvoir à des postes, des emplois d’été ou des stages. Puisque le projet est en cours et qu’une part importante du public cible est composée d’étudiants, les retombées en termes d’embauches ne se manifesteront dans bien des cas que plus tard. Quoi qu’il en soit, à en juger par l’intérêt généré par ce premier « Rendez-vous carrières-santé », il y a manifestement là un potentiel à explorer.