En août, à Welland, la famille Garon s’est réunie pour son pique-nique annuel, et ce, pour la 46e année. Depuis la conception de nos pique-niques, chaque membre de la famille a, à tour de rôle, animé les rencontres. Depuis 10 ans, Marcel Garon, sa conjointe Angie et leur fille Mallory ont été nos hôtes. Ces rencontres demandent beaucoup d’effort de plusieurs pour accommoder les quelque 135 membres de la famille.
Notre père, Jean-Baptiste (John), était travaillant, généreux, drôle et honnête. Sa joie de vivre est l’héritage qu’il a légué à ses 11 enfants et leurs familles. John et son épouse, Alice, ont accueilli Henry (le frère de John) lorsqu’il était jeune garçon. Il s’est marié et ils ont élevé une belle famille de gens aimables et heureux.
Notre mère Alice possédait aussi ces qualités et a supervisé dans les moindres détails les activités de chaque membre de cette grande famille. Le mot « fatigué » n’était pas un mot qu’elle utilisait dans son vocabulaire.
Après le décès de notre père en 1970, nous avons commencé à célébrer notre mère, une matriarche forte, à chaque année lors de son anniversaire de naissance. Notre mère a rejoint notre père en 1994, ce qui nous a incités à continuer à célébrer en leur honneur. Voilà donc l’origine du pique-nique des Garon. Nos rencontres servent à témoigner notre plus sincère gratitude pour leur héritage du « regroupement familial ». Tom Selleck le dit bien dans la série Blue Bloods à la télévision : « La famille passe en premier ».
Nos rencontres sont remplies de nombreuses activités, de jeux et d’une bonne soirée canadienne-française avec des chants qui sont l’écho des rires d’antan. Les membres de la famille voyagent de près et de loin pour y assister. Certains viennent de l’Alberta, de la Nouvelle-Écosse, du Massachusetts, du Texas et des villes de Kingston, Toronto, Montréal, Ottawa, Orléans, Rockland, Buffalo et Lockport.
Les cinq générations partagent et participent avec enthousiasme. Certains jouent d’un instrument et forment le groupe musical du pique-nique. Immédiatement après la fête, nous préparons la prochaine rencontre avec impatience.
Les derniers mots les plus précieux de notre mère furent : « Aimez-vous l’un l’autre comme le Seigneur vous aime, traitez-vous mutuellement comme vous voudriez être traités ».
La famille Garon vit chaque jour avec le souvenir de ces paroles de sagesse et, à ce jour, nous maintenons un lien fort et un engagement les uns envers les autres.
Pauline Raby