La jeunesse francophone de Guelph a célébré comme il se doit sa semaine, celle de sa langue, dans sa langue. Ainsi, l’école élémentaire Saint-René-Goupil a tout fait pour que ses élèves s’immergent le plus possible dans l’ambiance si particulière de cette Semaine de la Francophonie, qui a eu lieu du 17 au 21 mars pour eux. Cinq jours qui ont fait la part belle aux loisirs, physiques et intellectuels. 

Plusieurs initiatives ingénieuses ont été mises en place, comme la « francoboîte », que les élèves de chaque classe ont pu remplir de toutes sortes de choses qui leur inspiraient la langue française, comme des paroles de chanson ou de la nourriture. Des drapeaux franco-ontariens en carton ont également été réalisés, chaque classe écrivant dessus ce que représente pour eux la Francophonie. De plus, un bocal à bonbons était présent dans l’école, et les élèves devaient deviner le nombre de sucreries qu’il contenait afin d’avoir une chance de le gagner.

Au niveau des activités de groupe, le début de semaine fut l’objet d’une séance de lecture dans le gymnase, plongé dans le noir. Mais comment est-il possible de lire dans l’obscurité? Avec une lampe de poche bien sûr! 

Une manière ludique et ingénieuse d’intéresser les jeunes âmes au français. Ceux-ci découvraient progressivement en duo, un « grand » et un « petit », les mots contenus sur d’innocentes feuilles de papier. Une journée pyjama à vocation littéraire en somme.

Le mardi fut une journée entièrement dédiée aux Franco-Ontariens, où chaque participant s’est revêtu des couleurs du drapeau blanc et vert pour festoyer comme il se doit. Certains passages comme le limbo (sorte de danse consistant à passer et repasser sous un bâton) ont mis la flexibilité des jeunes à l’épreuve.

Le jour suivant fut consacré à des démonstrations d’improvisation. Plusieurs jeunes ont fait le déplacement jusqu’à Toronto, pour prendre part à une compétition de cette discipline théâtrale, avant de revenir se produire devant les autres élèves de leur école le lendemain. Le jeudi fut consacré à des concours de dessins, récompensant les plus doués et les plus ingénieux. Enfin, les festivités se sont terminées avec un « dansethon » le vendredi, qui consistait à collecter des fonds auprès des parents dans le but d’acquérir plus d’équipement pour l’école.

Jacqueline Landry, enseignante de 3e année, détaille cette semaine mouvementée. «  C’est une belle expérience pour les enfants, et c’est l’occasion de célébrer une langue spéciale, riche. Il faut en être fier!, dit-elle. C’est la fête mondiale de tous les francophones, peu importe la couleur de peau ou la culture d’origine. Nous avons tous cela en commun. »

Au début de la semaine suivante, plusieurs prix furent attribués aux participants dont les Mordicus, décernés aux élèves maîtrisant le mieux le français. Au total, 195 jeunes et 6 parents étaient présents tout au long de l’évènement. Une réussite amenée à être reconduite. « Les réactions des enfants étaient très positives », conclut Mme Landry.