Depuis plus d’une décennie, le gala du Mois de l’histoire des Noirs s’impose comme un moment phare pour la francophonie de Hamilton, dans le Sud-Ouest ontarien. Entre célébrations culturelles, reconnaissance des contributions de la communauté noire et spectacles vibrants, l’événement témoigne d’une diversité bien ancrée et en constante évolution.

Christiane Beaupré – IJL Réseau.Presse – Le Régional

Ni la neige ni le verglas n’auront freiné l’enthousiasme des francophones de Hamilton. Le samedi 15 février, ils étaient nombreux à braver les intempéries pour assister au gala annuel du Mois de l’histoire des Noirs, organisé par le Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara (CSCHN) en collaboration avec le Centre francophone Hamilton.

L’ambiance était chaleureuse dans la salle de bal du Liuna Station, où la soirée était animée par Jérôme Pommier, du comité aviseur de la Communauté francophone accueillante de Hamilton, et Mikhaela Sullivan, du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest. Des représentants des communautés ethnoculturelles et des organismes francophones étaient réunis pour rendre hommage à l’héritage des Noirs en Ontario.

Geneviève Boily, vice-présidente de l’ACFO-Hamilton, a souligné l’importance de cet événement pour la communauté. « C’est une opportunité de tous se rassembler afin de célébrer la culture de tous les immigrants arrivés au Canada, et de souligner la contribution culturelle de la communauté noire à la francophonie de Hamilton », a-t-elle déclaré.

Elle a fait valoir l’impact positif du gala sur l’intégration des nouveaux arrivants. « Arriver dans un nouveau pays est un défi. C’est beaucoup de travail et d’adaptation. Une soirée comme celle-ci permet de montrer qu’il y a de la place pour tout le monde et que toutes les cultures sont les bienvenues », a-t-elle ajouté.

Depuis le premier gala, le CSCHN met un point d’honneur à rassembler les associations ethnoculturelles autour de cet événement. France Vaillancourt, directrice générale de l’organisme, insiste sur l’importance de cette rencontre : « C’est une occasion de célébrer tout ce que la communauté noire a apporté à Hamilton. Nous voulons que tout le monde se sente accueilli et inclus ».

Elle rappelle les modestes débuts du gala. « Il y a 12 ans, nous étions une soixantaine de personnes réunies dans le fond de l’église du Centre ukrainien avec des bénévoles au service. Aujourd’hui, l’événement est attendu avec impatience et a pris une ampleur remarquable, souligne-t-elle. Les gens s’attendent maintenant à ce que cette tradition continue. » 

Le directeur général du Centre francophone Hamilton, Lanciné Koulibaly, s’est dit fier de contribuer à l’organisation de cette soirée. « C’est mon premier gala du Mois de l’histoire des Noirs en tant que directeur général, et quel succès! Pour une troisième année consécutive, la collaboration entre le CSCHN et le CFH a permis d’assurer la coordination du volet artistique », a-t-il affirmé.

Après un repas convivial, place était faite au spectacle. Djennie Laguerre a captivé l’audience avec un conte traditionnel afro-caribéen, tandis que Mis Blandine et ses musiciens ont enflammé la salle avec des rythmes de rumba congolaise. La musique a rapidement entraîné les invités sur la piste de danse, faisant oublier le froid et les conditions météorologiques difficiles.

Photo : Les communautés ethnoculturelles ont participé en grand nombre au gala.