Alexia Grousson
Soutenu par la Fondation Trillium de l’Ontario et le Hamilton Community Foundation, le centre Rafiki Hamilton a vu le jour en avril 2019, au 100, rue James Sud, grâce à sa fondatrice Liliane Kabamba.
Originaire du Congo, Mme Kabamba voulait être avocate pour aider les gens. Elle a donc entrepris des études pour être juriste et a obtenu un diplôme en droit de l’Université protestante au Congo.
À son arrivée au Canada en 2005, elle a découvert le processus d’intégration et les défis qu’engendrent de vivre dans un autre pays. Désireuse de vouloir à son tour aider les immigrants dans leur parcours d’intégration, elle a d’abord travaillé dans le domaine de l’établissement puis étudié à l’Université Laurentienne où elle a obtenu un baccalauréat en éducation et fait sa maîtrise à l’Université d’Ottawa. À l’heure actuelle, elle est enseignante à Hamilton. Mme Kabamba est aussi l’autrice de deux livres : My Identity, My Culture et Once Upon a Time Human Rights.
En dirigeant le centre Rafiki, Liliane Kabamba combine son expérience en matière d’immigration et sa passion d’aider les familles à devenir autonomes.
« J’ai toujours eu en moi cette envie de vouloir aider les autres, confirme-t-elle. Ayant vécu le processus d’intégration, je sais ce que les nouveaux arrivants traversent, les défis qu’ils rencontrent et ce dont ils ont besoin.
« Par exemple, ils déménagent beaucoup et ont du mal à se faire des amis. C’est pour cela que l’idée d’un centre où les gens peuvent se retrouver, socialiser, apprendre, partager leur culture, se développer, trouver leurs repères et s’adapter à un nouvel environnement m’est venue à l’esprit. Et lui donner le nom de Rafiki, qui en swahili signifie « ami », était un évidence », relate Mme Kabamba.
Le centre propose plusieurs programmes adaptés aux jeunes, aux adultes et aux familles.
Les jeunes de la 1re à la 8e année ont accès à un service de tutorat en langue française et anglaise pour les aider à apprendre, à lire et à découvrir des sujets tels que la santé mentale et le bien-être.
Le programme Afroliteracy, qui dure cinq mois, est destiné aux jeunes bilingues âgés de 8 à 12 ans. Il a pour but de les aider à apprendre et comprendre leur histoire et leur identité par le biais de la littérature africaine. Les jeunes peuvent emprunter des livres, faire un suivi avec le responsable du programme et réaliser une présentation de leur choix sur leurs apprentissages.
Pour les adultes, il existe des cours d’informatique, de français, d’anglais et d’aide pour l’obtention du permis de conduire G1. Une fois par mois, un groupe d’entraide et de partage est consacré aux femmes et un autre aux hommes.
Quant aux familles désireuses d’apprendre à cuisinier sainement, elles ont accès à des cours de cuisine collective. Il y a aussi des activités de jeux sociaux, de l’art, etc. Un programme de parrainage est également disponible : une famille canadienne locale est associée à une famille nouvellement arrivée et a pour mission de l’aider, l’orienter et l’accompagner dans ses démarches.
Le centre Rafiki a comme clientèle principale les membres de la communauté franco-africaine de Hamilton mais plus largement aussi, ceux du Canada. Fait unique, le centre a son propre service d’interprétation et assiste les personnes allophones, c’est-à-dire celles qui ne parlent aucune des deux langues officielles du pays.
« Nous souhaitons que le centre soit connu et que la communauté s’y rende pour partager et apprendre. Pour cela, nous offrons gratuitement plusieurs cours adaptés à tous et à différents horaires. Nous avons même, quatre fois par an, des camps pour les jeunes. Nous souhaitons sincèrement que les familles immigrantes puissent s’y sentir bien, et que notre organisme les aide à s’établir, à s’intégrer, à créer des amitiés, à partager leurs cultures et à s’épanouir dans la ville de Hamilton », conclut la directrice générale et fondatrice du centre.
Le centre Rafiki est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 19 h, et le samedi de 10 h à 16 h. Pour plus de renseignements : consulter le site https://rafikihamilton.com.
Photo (Liliane Kabamba) : Des membres du centre Rafiki