Richard Caumartin

Le 11e gala annuel du Mois de l’histoire des Noirs qui souligne le patrimoine de la communauté noire francophone de la région de Hamilton a eu lieu le 17 février dans la salle communautaire du Centre polonais.

Cette activité était présentée Le gala du Mois de l’histoire des Noirs fait salle comble à Hamilton par le Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara (CSCHN), avec la collaboration du Centre francophone Hamilton (CFH), commanditaire du spectacle musical, et plusieurs autres partenaires dont le Service de Police local. La soirée de festivités était animée par Amina Patel et Nickensonievzsky Aubourg.

Pour satisfaire l’ensemble des communautés africaines et autres présentes au souper, les organisateurs proposaient un menu halal de poulet barbecue, de poisson braisé, des bananes plantains, des épinards sautés, un assortiment de riz et des beignets africains.

Puis les convives ont pu entendre la prestation musicale de Adama Daou en attendant le repas. Ce musicien d’origine malienne qui vit à Montréal a développé sa pratique des percussions africaines depuis l’enfance, lorsqu’il participait à des cérémonies traditionnelles. Il a réchauffé l’atmosphère en faisant chanter l’auditoire avec lui aux rythmes et sons du balafon.

« Je constate que nous sommes en progression, année après année, il y a des nouveautés affirme le responsable de cet événement au CSCHN et directeur des services d’établissement, Bonaventure Otshudi. Hamilton est maintenant un havre pour l’immigration francophone, il y a beaucoup d’immigrants qui viennent s’installer ici. Il ne faut pas oublier qu’en 2018, nous avons été choisis comme une communauté francophone accueillante.

« Avec le Réseau d’immigration francophone, le Centre de santé et les partenaires communautaires, les immigrants choisissent de plus en plus Hamilton comme leur destination. C’est la même chose pour le gala qui n’a cessé depuis 11 ans de prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, nous avions 50 personnes sur la liste d’attente en cas d’annulation. »

M. Otshudi a expliqué au Régional que les membres de sa communauté adorent ce gala qui se prépare en début d’année. Il s’agit d’une occasion pour les participants de partager, faire des rencontres intéressantes et célébrer leurs diverses cultures dans leur nouveau pays d’adoption.

« Les anglophones commencent également de plus en plus à venir vers nous. Nous avons des enfants des écoles d’immersion française qui sont ici aujourd’hui. Nous devrons probablement louer une salle plus grande en 2025 pour ne pas refuser personne.

« J’ai beaucoup aimé le thème cette année d’un patrimoine à célébrer et un avenir à construire. C’est très important parce que nous avons tous un passé. Si on regarde ce que les Noirs ont accompli au Canada depuis des décennies, c’est tout un patrimoine! On a vu des Noirs occuper d’importantes fonctions au pays, que l’on pense à Michaëlle Jean qui était pour nous un modèle. On voit que les Noirs prennent leur place.

« Quant à construire l’avenir, j’entrevois cela d’une façon positive pour la génération future à qui nous léguerons cet héritage. Être francophone en milieu minoritaire, ce n’est pas toujours évident. Aux plus jeunes qui me demandent quel est l’avenir pour eux, je leur réponds: l’avenir, c’est maintenant. Prenez votre place, comme le dit si bien l’hymne franco-ontarien, car vous êtes la relève pour nous tous. Les jeunes qui sont ici sont de plus en plus concernés. Ils doivent prendre cet héritage qu’on leur transmet et le mener de l’avant », conclut le directeur des services d’établissement.

La fête s’est poursuivie avec la prestation musicale d’Amadou Kienou, musicien bien connu de la communauté et maître du djembé, et ses musiciens qui ont fait danser les convives aux rythmes traditionnels du Burkina Faso. Le DJ Franck a pris la relève pour clôturer la soirée en musique.

Photo : La salle était remplie au maximum pour le gala.