Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe constituent une campagne internationale annuelle qui commence le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de la personne. Le Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara (CSCHN) saisit cette occasion pour promouvoir un avenir d’égalité des genres sans violence envers les femmes.
La violence basée sur le genre persiste dans notre société. Les filles, les femmes et les personnes non binaires, particulièrement touchées par cette violence, ne sont pas toujours en sécurité. Entre 2018 et 2022, l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation a enregistré 851 féminicides. Le rapport de l’Ontario Association of Interval & Transition (OAITH) signale 30 féminicides au cours des 30 dernières semaines à l’échelle de la province.
Loubna Moric, directrice des programmes contre la violence faite aux femmes au CSCHN, explique que « ces taux sont alarmants. La violence envers les femmes sous toutes ses formes continue d’augmenter de manière inquiétante. Nous craignons également que l’enjeu continuera de s’aggraver à l’avenir si nous n’agissons pas maintenant ».
« En cette semaine dédiée aux 16 jours d’activisme, nous sommes également interpellés par la déclaration des deux régions de Hamilton et Niagara, qui ont conjointement confirmé que la violence entre partenaires intimes est une épidémie.
« L’année dernière, le gouvernement fédéral a dévoilé son Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Un an plus tard, aucune entente bilatérale n’a encore été conclue entre l’Ontario et le gouvernement fédéral.
« Nous avons posé plusieurs questions sur la mise en œuvre du plan depuis son annonce en novembre dernier, ajoute Mme Moric. Cependant, rien n’a été mis en place au bout d’un an. Le gouvernement de l’Ontario nie l’épidémie de la violence basée sur le genre, rendant difficile la résolution définitive de cette crise. En cette occasion des 16 jours d’activisme, nous tenons à rappeler une fois de plus que la violence faite aux femmes est une urgence. Les organisations féministes, les survivantes et les victimes méritent mieux.
« Les femmes de nos régions peuvent nous contacter pour des services personnalisés en mode virtuel ou en présentiel, que ce soit pour des renseignements, du soutien thérapeutique ou de l’assistance pratique, conclut Loubna Moric. Vous n’êtes pas seule! »
Source : CSCHN