Il y a de cela un an, la Fondation Trillium de l’Ontario, par l’entremise de son Fonds pour les communautés résilientes, accordait une subvention à SOFIFRAN. La pandémie et les incertitudes qui l’entouraient avaient mené à la création de ce fonds destiné à minimiser l’impact de la COVID-19 sur le milieu communautaire et l’organisme basé à Welland avait saisi cette opportunité pour mieux s’outiller afin de répondre aux besoins de son milieu.
Le personnel et le conseil d’administration ont donc été formés dans le but de mieux s’acquitter de leurs tâches, les programmes ont été numérisés et, surtout, une consultation a été menée afin de connaître l’opinion des membres de la communauté à propos de l’organisme et des services qu’ils aimeraient recevoir.
Prendre le pouls de sa clientèle cible s’inscrivait dans un exercice plus large de réflexion qui devait permettre à SOFIFRAN de se doter d’un plan stratégique s’échelonnant jusqu’en 2025. Ce plan a non seulement été complété récemment, mais vient tout juste d’entrer en vigueur.
Les défis de longue date qui ont été identifiés sont le manque de ressources financières et humaines qui limite les interventions auprès d’une population immigrante croissante. Les défis immédiats sont ceux engendrés par la pandémie et sont d’ordre financier et opérationnel.
Dans la communauté, les problèmes liés aux confinements sont principalement les pertes d’emploi et la violence conjugale et familiale. SOFIFRAN considère aussi les questionnements entourant la discrimination raciale comme étant un sujet d’actualité en lien direct avec son mandat.
Les circonstances actuelles et ce que l’on perçoit déjà des prochaines années se caractérisent également par certaines opportunités, nommément la transformation numérique, la collaboration accrue avec les partenaires, le développement et la formation du personnel de même que les possibilités offertes par la diversité et l’inclusion sous condition de promotion de l’identité culturelle.
Le plan stratégique de SOFIFRAN répond à ces constats par deux axes principaux, soit l’intégration accrue du numérique dans ses activités et un meilleur fonctionnement organisationnel, en d’autres mots accroître son personnel et son efficacité.
Le plan stratégique est également constitué de trois piliers prioritaires, c’est-à-dire l’économique, le social et le culturel, pour répondre aux besoins des clients.
Le pilier économique se rapporte surtout à l’employabilité des immigrants francophones. Celui consacré au social touche pour l’essentiel à l’accueil et à l’intégration des immigrants. Quant au pilier voué aux arts et à la culture, il réfère à l’épanouissement identitaire.
SOFIFRAN s’est aussi doté d’une liste de gestes précis à poser couplés à des indicateurs de rendement pour parvenir à l’atteinte de ses objectifs. Au cours des prochaines semaines, l’organisme se mettra donc au travail pour faire de ce plan une réalité.