Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, donne le coup d’envoi aux 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Partout dans le monde, les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont femmes. La violence basée sur le genre ou fondée sur le sexe est un acte de violence en raison du genre d’une personne, de son expression de genre, son identité de genre ou sur son genre perçu.
Cette année, l’actualité concernant la violence basée sur le genre prouve la pertinence et la nécessité d’une période de sensibilisation comme celle des 16 jours d’activisme.
« Ces dernières années ont été mouvementées. Notre organisme a connu une hausse en demande de services et de soutien depuis la pandémie. En ces 16 jours d’activisme, nous en profitons pour conscientiser la population au phénomène de la violence basée sur le genre qui peut toucher n’importe qui en raison de son sexe, son expression de genre, son identité de genre ou de son genre perçu. Pour sensibiliser la communauté dans nos régions de Niagara et de Hamilton, nous organisons pendant les prochains jours des activités en présentiel et en virtuel, tels que le lancement de la Campagne, des ateliers de sensibilisation auprès du public et des fournisseurs de service, la vigile du 6 décembre ou le lancement du comité aviseur auprès des jeunes contre la traite des personnes, pour n’en citer que quelques-unes », a affirmé Loubna Moric, directrice intérimaire du programme contre la violence basée sur le genre.
« La semaine dernière, le gouvernement fédéral libéral a finalement publié son Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Bien que nous saluions cette initiative essentielle dans la lutte contre la violence faite aux femmes, plusieurs points du plan suscitent des questionnements. Notamment, nous critiquons l’exclusion des femmes francophones en contexte linguistique minoritaire et le manque d’encadrement contraignant les provinces et territoires à l’action. La communauté francophone fait face à la marginalisation sous diverses formes et à des obstacles pour accéder à des services de qualité en français. La barrière de langue et le manque d’information disponible en français constituent un impact négatif sur les efforts de sensibilisation et de prise en charge. Parler d’expériences traumatisantes dans une langue maîtrisée est donc une partie essentielle de la guérison et du processus de rétablissement d’une survivante », souligne Loubna Moric.
La violence basée sur le genre est bien réelle, mais elle est aussi méconnue, d’autant plus que nous pensons souvent à la violence comme étant « juste physique ». « La violence conjugale, le harcèlement sexuel au travail, les blagues sexistes et même les agressions sexuelles sont minimisées, et les victimes sont souvent blâmées pour les actes des agresseurs. Les femmes de notre région peuvent nous contacter pour des services personnalisés en mode virtuel ou en présentiel, que ce soit pour des renseignements, du soutien thérapeutique ou de l’assistance pratique », poursuit Loubna Moric.
Les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes commencent le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se terminent le 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne. Ils comprennent aussi le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
« Tout le monde a un rôle à jouer dans l’élimination de la violence faite aux femmes. Il est tout d’abord important que le public se conscientise, se mobilise et soutienne les femmes touchées par la violence. Nous pouvons tous et toutes agir dans cette lutte contre la violence basée sur le genre. Soyez des nôtres et ensemble mettons fin à la violence! Soyons tous alliés! », conclut Loubna Moric.