Richard Caumartin
Une jeune francophone du Niagara a beaucoup fait parler d’elle au cours des deux derniers mois pour ses exploits en sciences. Sophie Filion, une élève de l’école secondaire Saint-Jean-de-Brébeuf à Welland qui entamera sa 12e année en septembre, a gagné en mai un prix important à la compétition mondiale pour les jeunes en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques, la Regeneron International Science and Engineering Fair (RISEF) à Los Angeles en Californie.
Sophie et sa sœur Chloé ont remporté un premier prix en systèmes embarqués, pour la création d’un appareil numérique de mesure balistique pour la carabine à air comprimé, qui pourrait changer la donne pour le sport olympique de la carabine à air comprimé.
« Essentiellement, j’ai créé un dispositif que l’on peut mettre au bout d’une carabine à air comprimé que l’on utilise pour les cadets de l’armée et pour les compétitions olympiques. Cet objet permet de calculer la vitesse des plombs, de découvrir si le fusil a des problèmes mécaniques, si le plomb ralentit entre les tirs, donc s’il y a une fuite d’air dans le cylindre, explique Sophie Filion.
« Cet objet ne coûte que 10 $ par fusil au lieu de 300 $ pour le réparer. Cette invention sauvera beaucoup d’argent, car il en coûterait plus de trois millions de dollars aux militaires pour réparer tous les fusils défectueux. Nous avons aussi utilisé un driver de portée et un accéléromètre, une puce électronique que nous avons programmé et qui, essentiellement, mesure le changement en force du tir du fusil et la rotation du plomb. Nous pouvons donc analyser les performances et dire aux tireurs comment améliorer leur technique. »
Depuis sept ans, l’adolescente participe à la Foire des sciences dans sa région et a représenté le Niagara trois fois à la compétition nationale. Mais en mai dernier, c’était une première à l’international.
« Cette expérience était fantastique! Nous faisions partie d’une équipe de huit personnes qui représentaient le Canada Youth Science Canada et l’équipe a reçu une bourse de 1000 $, de même que notre école. Ma sœur et moi avons reçu 2500 $ chacune. Je commence à épargner pour l’université. J’ai toujours fait des projets de sciences depuis que je suis toute petite. Mon père m’a montré comment le processus scientifique fonctionne. Je veux étudier les sciences et peut-être me lancer en ingénierie à l’université », conclut la jeune scientifique.
La RISEF, un programme de la Society for Science depuis plus de 70 ans, est le plus grand concours international en sciences pour les élèves du secondaire.
Photo : Sophie Filion