Après une légère baisse de l’assistance l’année dernière, la fête des Mères de Sofifran est revenue en force, au point où les participants, plus nombreux que ce à quoi s’attendaient les organisatrices, ont dû se serrer un peu dans la salle. Tenu le 10 mai à Welland, l’évènement a réuni une cinquantaine de personnes, adultes comme enfants.
Ces derniers ont d’ailleurs eu un rôle spécial à jouer alors que d’entrée de jeu, en chant et en souhaits, ils ont témoigné de leur attachement à leur mère. La directrice générale de Sofifran, Fété Kimpiobi, a quant à elle rappelé que l’immigration est une aventure particulièrement difficile pour les mères puisqu’elles n’ont pas, dans leur pays d’accueil, ce soutien quotidien de leur parenté qui caractérise la vie de famille dans leur culture. Mais malgré ces considérations plus sombres, l’activité rayonnait par son entrain, voir par son humour, en particulier lorsque les hommes présents ont été invités à exprimer leur attachement aux mères.
Que serait un rassemblement festif sans un repas? Peu avant 18 h, les convives se sont servis au buffet de mets antillais et africains. Ce détail n’est pas anodin puisqu’il révèle non seulement l’origine de la grande majorité des participants à cette fête des Mères, mais aussi le caractère rassembleur de Sofifran. « Le fait de se mettre ensemble, Africains et Antillais, c’est quelque chose que beaucoup de régions, de communautés n’arrivent pas à faire », relève Mme Kimpiobi, rappelant que Sofifran s’adresse également à toutes les autres cultures. De manière générale, la fête des Mères s’inscrit dans le mandat de l’organisme en ce qu’il s’agit d’une activité qui permet de briser l’isolement et de solidariser les gens autour d’une thématique.
Après le repas, ce fut le tirage des prix de présence. Fort bien emballés, ceux-ci consistaient en des articles de cuisine et des produits cosmétiques. La présidente de Sofifran, Nyarai Kapisavanhu, et Fété Kimpiobi ont procédé au tirage et à la remise des prix après quoi la fête s’est poursuivie en danse et en musique grâce au disc-jockey invité pour l’occasion.
Des gens de partout dans la région ont participé à cette 8e édition de la fête des Mères, à la grande satisfaction des organisatrices qui s’efforcent toujours d’accommoder la disponibilité de chacun. Pour ces francophones qui ont choisi le Niagara pour y faire leur vie, cette activité leur a permis de passer du bon temps en famille et entre amis et, surtout, de mettre en lumière l’importance des mères dans leur vie et dans la société.
Photo: Mme Kapisavanhu (à gauche) et Mme Kimpiobi remettent un prix à une gagnante.