Alexia Grousson
Pour la rentrée scolaire 2024, le Centre francophone Hamilton (CFH) innove avec un nouveau programme : du tutorat communautaire par et pour des étudiants.
Financé par le gouvernement du Canada, le programme a pour objectif d’offrir à de jeunes francophones la possibilité d’aider d’autres jeunes issus des écoles d’immersion ou qui sont en difficulté d’apprentissage du français. Grâce à ce tutorat, ces jeunes pourront mieux maîtriser la langue française, tant à l’oral qu’à l’écrit, ainsi qu’avoir une expérience culturelle de la francophonie tout en tissant des liens avec les autres.
« Lors des cercles de conversation avec les adultes, un besoin a été remarqué concernant les jeunes. Certains n’ont pas de moyen concret pour améliorer leur français, ni même pour se faire des amis avec qui le pratiquer. C’est ainsi qu’est né le projet de tutorat communautaire. Nous voulions aider les jeunes à tisser des liens dans la communauté, leur permettant d’augmenter leur participation aux activités francophones, tout en améliorant leur français et le nombre de personnes bilingues dans la région », relate Mariam Abdelmalek, coordonnatrice du programme Tutorat communautaire du CFH.
L’idée initiale est de coupler trois élèves en immersion ou en difficulté scolaire, avec un élève francophone bénévole. Les sessions sont de 60 minutes par semaine, en virtuel ou en personne, et sont encadrées par des superviseurs adultes.
Les tuteurs doivent être francophones et avoir moins de 21 ans. « Être tuteur est bénéfique à tout le monde et pour plusieurs raisons. D’abord, dans le cadre scolaire, les jeunes du secondaire doivent effectuer des heures de bénévolat et le tutorat compte dans ces heures-là, explique la coordonnatrice du programme.
« De plus, ce bénévolat permettra à ceux qui souhaitent s’orienter dans le domaine de l’enseignement d’acquérir des bases puisqu’ils seront encadrés par des professionnels et participeront à des formations sur la préparation à l’enseignement, la façon de s’organiser, etc. Enfin, être tuteur permet de développer des compétences générales. Nous leur remettons également des lettres de référence », explique-t-elle.
Pour ce qui est des jeunes en difficulté d’apprentissage du français ou de l’immersion, ils doivent être de niveau élémentaire ou secondaire. Ils seront associés à un tuteur en fonction de leurs points faibles ou points forts.
Le tutorat coûte 5 $ par session. Pour s’inscrire, il suffit de balayer le code QR situé au bas des affiches du programme de tutorat disponible sur les réseaux sociaux du CFH ou son site web, et de remplir les documents correspondants.
Photo : Mariam Abdelmalek